HLP 1ère Antigone-Créon qui domine ce texte

QUI DOMINE DANS CE TEXTE ?

P.94

Pour répondre à la question, suivez la méthode de la question d'interprétation: 

- petite introduction

- développement en deux parties au moins (pas forcément de sous-parties: on ne peut pas attendre trop en une heure)

-petite conclusion

Réfléchissez sur l'art de la parole théâtrale et étudiez les procédés; utilisez le vocabulaire de l'argumentation.

Antigone est une pièce de théâtre tragique écrite par Sophocle au 5ème siècle avant J-C. Grand dramaturge au temps de Périclès. Elle a été reprise part Jean Anouilh. Sophocle est le modèle pour les dramaturges contemporains, ses œuvres comme Œdipes ou bien Antigone sont des classiques de la tragédie. Antigone titre éponyme du nom personnage principale, raconte l’histoire d’une jeune fille, Antigone, qui est la fille d'Œdipe et de Jocaste (mère et épouse d'Œdipe), souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice, se sont entre-tués pour le trône de Thèbes. Celle-ci en voulant appliquer les rites funéraires de son frère Polynice, risque la mort, car le roi de Thèbes a interdit tout rites funéraires. Dans l’extrait, nous assistons à la justification d’Antigone sur son acte contre la volonté de son oncle le roi de Thèbes. Dans ce texte qui domine, est ce Créon de part son autorité, ou bien Antigone par son discours.

Dans un premier temps, Créon s’exprime de façon odieuse (dis donc toi, toi,) l’énonciation joue un rôle important, il permet de voir qu’elle est la personne qui a l’ascendant dans une conversation. Nous savons que Créon est le roi, il s’adresse à Antigone de façon à être supérieur, car il est de part son âge, et son statut. Dans l’extrait on comprend bien la mauvaise posture d’Antigone, de plus Créon s’occupe personnellement de la situation « au garde. Toi, va te mettre où tu veux ». Lors du rapide échange entre Créon et Antigone, le lecteur comprend assez vite que l’auteur de la loi qui est de ne pas donné de sépulture au mort, est bien Créon car dans la visée d’Antigone celle-ci  dit « tes proclamations » en parlant de celui-ci. Antigone montre l’autorité qu’a le roi sur les hommes avec « tes proclamations avaient une telle force que l’ont pût, étant homme, outrepasser les lois non écrites et infaillibles des dieux », dans le passage Antigone démontre l’autorité de Créon avant ceux même des dieux, car on comprend bien que personne d’autre avant elle n’avait transgresser cette proclamation.

Dans un deuxième temps, malgré l’autorité de Créon, Antigone ne réfute pas le fait qu’elle a agit et elle l’admet même. Dans un discours argumentatif où elle justifie son acte elle utilise plusieurs procédés. Elle ajoute à son raisonnement par déduction, une dimension religieuse. Cette stratégie cherche part le fait d’affirmer que Zeus ne peut proclamé cette loi, que la thèse de Créon est une infamie envers les dieux, « ces lois existent de tout temps, non pas d’aujourd’hui ni d’hier, et personne sait d’où elles surgissent ». Elle remet en cause l’autorité de Créon avec la phrase « aucune pensée d’homme ne pouvait m’inspirait la peur ». Ici elle disqualifie le roi, car personne ne peux être au-dessus des dieux. Tout son discours  est plutôt bien écrit, il ressemble a une poésie où chaque  vers justifierait un peu plus son acte. Telle l’héroïne tragique dans la deuxième partie de son discours, elle accepte son destin de mourir, toujours en continuant en discréditant Créon, on relève « et même si tu n’avais pas fait ta proclamation. Mais si je dois mourir avant l’heure, je dis encore que j’y gagne. ». Même si elle n’échappe pas à la loi de Créon, elle gagne quand même, car on sait que pour elle la vie n’est que misère, on citera la question rhétorique ligne 34. De plus elle accepte la mort car elle ne souffre pas, elle a fait tout ce qu’elle avait à faire, enterrer son frère. Enfin elle termine son discours sur une question rhétorique, où elle dénonce que Créon par cette loi est fou «  Si maintenant tu trouves que mon action est folle, peut-être est-ce un fou qui fait de moi une folle ? »

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