Fiche de lecture sur les logiques de l'engagement

Fiche de Lecture séance 7

1. Rappel de l’article choisi, sous forme bibliographique

Christophe Traïni, « Entre dégoût et indignation morale. Sociogenèse d’une pratique militante », Revue française de science politique, 2012/4 (Vol. 62), p. 559-581.

1. Auteur : nom, champ scientifique, thématiques de recherche

Christophe Traïni est un professeur de science politique à l’IEP d’Aix-en-Provence et est membre junior de l’Institut universitaire de France.

Ses recherches portent sur la sociologie du militantisme et des mobilisations collectives, en particulier lorsqu’il s’agit de la cause animale.

1. Nature du document : support d’extraction, date de publication

Cet article est extrait de la revue française de science politique, créée en 1951 et ayant pour but d’analyser la politique en multipliant les éclairages et les approches et en couvrant tous les champs de la science politique (sociologie électorale, partis politiques et mouvement sociaux etc.). Cet article a été publié en 2012.

1. Terrain et méthode d’enquête

L’auteur s’appuie sur des textes d’archives de société protectrices des animaux du XIXème siècle, des observations ethnographiques auprès de militants d’aujourd’hui, de matériels et de textes produits pour les besoins de la cause, mais aussi et surtout d’entretiens sur des individus qualifiés à qui on a posé des questions de manière biographique.

1. Problématiques soulevées par l’auteur

Pourquoi et comment s’engage-t-on dans une carrière végétarienne ou végétalienne ?

Comment le régime végétarien peut-il mener au régime végétalien ?

En quoi le fait de d’adopter un régime alimentaire excluant toute production et source animalière peut-il être perçu comme un acte militant ?

Dans quelle structure de mobilisations s’inscrivent les processus d’engagement du militantisme végétarien ?

1. Réponse en quelques lignes

L’auteur vise dans cet article à montrer en quoi l’adoption d’une attitude alimentaire particulière est capable de refléter la sociologie du militantisme et des mobilisations collectives. Il commence tout d’abord par définir ce qu’est le régime végétarien, et en quoi il diffère du végétalien et du végan pour finir. Il apparait par ailleurs que le régime végan est « l’ultime étape » à la mobilisation militante pour les animaux puisqu’il consiste à exclure autant que possible tout produit d’origine animale.

Ensuite, l’auteur décrit, de manière pragmatique plutôt qu’empirique, le pourquoi et le comment un individu s’engage dans une carrière végétarienne ou végétalienne. Il insiste là sur les prédispositions que certains peuvent recevoir, dans la socialisation primaire « genrée » (les femmes, supposément vouées à la tendresse, sont plus nombreuses à être végétariennes que les hommes par exemple), ou encore par le biais de l’affection envers les animaux qui produit un dégoût plus ou moins important chez certains individus. Ainsi, certains se convertissent avec facilité à ce mode alimentaire, lorsque d’autres renoncent difficilement à leur nature carnivore afin de respecter des convictions morales.

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