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Fiche de lecture le souci de l'autre

Fiche de lecture : Fiche de lecture le souci de l'autre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Septembre 2019  •  Fiche de lecture  •  1 074 Mots (5 Pages)  •  2 782 Vues

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  1. Référence bibliographique complète de l’ouvrage

« Le souci de l’autre » est un ouvrage composé de six chapitres, écrit par l’auteure Marie De Hennezel. Il présente un sous-titre s’intitulant « Repenser la santé : pour une éthique du soin ».Ce livre, édité initialement le 26 février 2004 par les Editions Robert Laffont, a été réédité par Pocket à Paris, le 03 mars 2005, dans la collection Evolution.

  1. Présentation de l’ouvrage

Marie de Hennezel, est née le 05 août 1946 à Lyon. Après avoir débuté une carrière en tant que professeure d’anglais, elle valide un DESS de psychologie clinique et un DEA de psychanalyse. Elle devient psychologue dès 1975. Un déjeuner en 1986 avec le président F. Mitterrand va la mener vers un projet novateur sur lequel une commission ministérielle travaillait: la première unité de soins palliatifs en Europe. Elle s’y investira dix ans et partagera son expérience dans l’ouvrage « La mort intime », premier d’une série très axée sur la fin de vie.

Dans cette réflexion éthique qu’est « Le souci de l’autre », argumentée grâce à sa propre expérience et des témoignages, l’auteure dénonce une déshumanisation du soin. Le « care » n’est-il pas un enjeu majeur pour une prise en soin de qualité ?

  1. Contenu

  • Résumé :

Au travers de divers témoignages et de son expérience, l’auteure dénonce une déshumanisation des soins pour laquelle chacun est responsable.

Nombre de médecins ou soignants ne se mettent pas suffisamment à la place du malade, ils manquent de communication et d’écoute, et privilégient le soin au besoin du patient.  Qu’il s’agisse d’un malade ou d’un résident, tous sont vulnérables, ayant besoin de l’attention d’autrui. Souvent, le patient se sent l’objet du soin, un sentiment d’infériorité s’installe. Les familles, qui font partie intégrante du malade, qui le soutiennent et participent à sa thérapie, sont trop souvent mises à l’écart et manquent d’informations. La violence dans les soins existe, qu’elle soit physique par des actes de négligence, des automatismes, des vols ou qu’elle soit psychologique comme des infantilisations, chantages, humiliations, manques d’intimité, de respect. Une dualité existe entre « le patient au centre du système de soin » édicté par la loi, et les réformes politiques des pouvoirs publics. Le soignant souffre des restrictions budgétaires, comme de la réduction du temps de travail, qui entraînent des sous-effectifs et une surcharge de travail accentuée par l’augmentation de la part administrative. Mais aussi un manque de moyens et de matériels, une désorganisation et une hiérarchisation des soins. Les soignants manquent de temps auprès du patient et la technicité a pris le dessus sur le rôle propre qu’est la relation humaine. Les infirmières sont en crise : elles sont en souffrance, vulnérables, elles demandent une reconnaissance bafouée. Des tensions existent dans les équipes de soins et le patient en pâtit. La formation des médecins et soignants préparent à la technique, peu au plan psychologique. L’hôpital « refuge » est devenu une entreprise. Les progrès de la médecine en font le lieu de technicité de soins où les patients attendent des résultats et de la disponibilité. Les équipes médicales doivent assurer leurs rôles qui sont régis par nombre de protocoles et règles, et se préservent d’une société procédurière.

Mais il y a un espoir de sauvegarder cette part d’humanité grâce à des valeurs ancrées que les soignants tentent de préserver. Pour cela, il faut « prendre soin de soi avant de prendre soin des autres », accepter ses émotions, avoir un esprit d’équipe pour se soutenir, être reconnu comme vulnérable. Il ne faut pas essayer d’atteindre un idéal mais accepter de faire ce que l’on peut. Le médecin ou soignant humain, est celui qui écoute le patient ainsi que ses proches, se rend disponible, le responsabilise, communique, accompagne la personne. Il faut faire preuve de bienveillance, de transparence, rassurer, informer, entourer, mettre en confiance le malade, qui appréhendera mieux sa pathologie et deviendra acteur de sa thérapie; en soi, personnaliser le soin. Il existe des institutions aujourd’hui qui réfléchissent à comment donner de la valeur aux soins, comment impliquer le soignant dans sa relation avec le patient. Mais ce devoir d’humilité, d’humanité, de reconnaissance, le soigné doit aussi l’appliquer envers le soignant. Si le malade fait preuve de gratitude, alors le professionnel s’impliquera d’autant plus.

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