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Dissertation Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois Cage d’oiseau et Ô tourments

Dissertation : Dissertation Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois Cage d’oiseau et Ô tourments. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2023  •  Dissertation  •  867 Mots (4 Pages)  •  285 Vues

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Devoir 3D – Dissertation critique        

Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

Il est juste de dire que les deux auteurs traitent du thème de la fatalité de la même façon puisqu’il exprime cette fatalité en personnifiant la mort dans leur poème. Il utilise chacun des métaphores pour décrire la fatalité qui les habite. En premier lieu, Saint-Denys Garneau, utilise la métaphore de l’oiseau qui est à l’intérieur de nous pour représenter l’idée de la mort inévitable dans le poème La Cage d’os. Quand il écrit : « L’oiseau dans ma cage d’os / C’est la mort qui fait son nid » (V. 4-5), l’auteur associe l’idée de penser à la mort à l’oiseau qui nous habite où la cage d’os représente notre corps et esprit. L’auteur poursuit en disant que « lorsque rien n'arrive » (V. 6), quand nous sommes seules et sans ressource, « On entend froisser ses ailes » (V. 7), cette pensé reviens dans notre esprit. Dans le même sens, Alain Grandbois, dans son poème Ô Tourments, personnifie ses tourments en leur adressant la parole et en leur posant des questions comme dans ce passage : « Ô tourments plus forts de n’être / qu’une seule apparence […] Vous possédez l’éternelle dureté des rocs » (V. 1-7). L’auteur utilise le mot « éternelle » pour montrer qu’il est tenu à la fatalité de ses tourments et ne pourra jamais s’en défaire. Pris avec eux, il se sent condamner à en mourir dans sa solitude : « Ô vous pourquoi creuser cette fosse mortelle […] Et nous serons comme des tombes sous / la grâce des jardins » (V. 29-36). Les maux et la solitude à l’origine de sa détresse le laisse dans un état de désespoir face à la vie. Il revient plutôt à l’idée que la mort viendra le chercher : « Et parce que chaque jour ne chante plus/   son passage/ Vous avez cru l’heure immobile et la / détresse éteinte » (V. 24-26). Il est pris avec ses tourments qui le ronge jour après jour. Il dépeint un portrait noir et triste de la mort qui nous attend. Bref, dans les deux poèmes, la mort est une chose inévitable pour l’homme, fatidique.

Cependant, le thème de la fatalité, représenté par la mort, n’est pas traité de la même façon par les deux auteurs. En effet, Saint-Denys Garneau présente la fatalité comme l’idée de mourir qui nous habite. C’est un élément qui est à l’intérieur de nous, une source de détresse constante qui nous rappelle à chaque instant de repos, qu’elle est toujours présente et inévitable. En disant « C’est un oiseau tenu captif / La mort dans ma cage d’os », l’auteur présente bien que l’idée de mourir, représentée par l’oiseau, est tenu captif à l’intérieur de nous. Impossible de s’en débarrasser, c’est bien la mort qui nous attend. Alors que du côté d’Alain Grandbois, il représente la fatalité à travers les tourments et les maux que les humains peuvent vivre à travers leur vie.  Ils sont vécus et sentis dans les expériences de la vie. Ce sont plutôt les éléments extérieurs qui nous font penser à la mort : « Ô tourments plus forts de n’être qu’une seule apparence / N’ont créé pour notre solitude qu’une solitude d’acier / Vous avez cru l’heure immobile et la détresse éteinte ». (V. 1-18-26). Ce passage montre que les tourments amènent la solitude c’est à travers celle-ci que les hommes perçoivent l’idée de la mort comme inévitable. C’est par cette différence que les deux auteurs traitent de manière différente le thème de la fatalité.

Les nombreuses métaphores incluses dans ces deux œuvres expriment bien le thème de la fatalité omniprésent. La vision des deux artistes sur la mort se rejoignent puisqu’elle est décrite comme menaçante et source d’un mal-être permanent. Toutefois, leurs représentations de la mort sont différentes puisque les auteurs n’ont pas le même rapport à celle-ci. Leur manière de représenter la mort est composé des ressentis différents face à celle-ci : Saint-Denys Garneau, avec son oiseau dans sa cage d’os, se représente la mort comme une menace enfouie en lui qui lui fait penser à la mort à tout instant, tandis qu’Alain Grandbois représente la mort comme quelque chose d’extérieur à l’homme et qui a tendance à se faire oublier, malgré leurs tourments et leur solitude. En sachant que Saint-Denys Garneau était malade et qu’il est décédé des suites de sa maladie cardiaque et qu’Alain Grandbois se sentait toujours seul et qu’il souffrait grandement de cette solitude, nous pouvons conclure que les deux auteurs ont essayé de véhiculer leur réalité à travers leur écrit. D’un côté, un homme malade condamner à mourir de sa maladie, et de l’autre un homme vivant dans la solitude et qui veut rappeler à tout le monde que la mort ne les quitte pas des yeux. C’est donc pour cette raison que les deux artistes expriment de la même façon le thème de la fatalité.


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