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Étude des poèmes Cage d’oiseau et Ô tourments, de Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois

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Par   •  9 Mars 2013  •  868 Mots (4 Pages)  •  2 756 Vues

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Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité de façon similaire car elle se traduit dans les deux cas par une mort inévitable. Dans le premier poème, Garneau écrit : «L'oiseau dans sa cage d'os/C'est la mort qui fait son nid » (vers 4-5). L’oiseau dans la cage représente le cœur dans la cage thoracique. Cette métaphore exprime un sentiment de captivité car le cœur est prisonnier du corps comme l’oiseau l’est de la cage. De plus, l’oiseau qui fait son nid représente la mort qui s’installe petit à petit dans un cœur qui se dégrade avec le temps. Ne pouvant rien faire pour se sortir de sa condition humaine qui ’oblige à vieillir, l’auteur est mené incontournablement vers la mort. Dans le deuxième poème, Alain Granbois traite de la fatalité d’une façon plus évidente. Il écrit : «Bientôt l'ombre nous rejoindra sous ses paupières faciles/Et nous serons comme des tombes sous la grâce des jardins» (vers 33-36). Dans ces vers, l’auteur utilise le futur simple pour nous comparer aux tombes dans lesquelles nous reposerons une fois la fin venue. Il exprime ainsi la certitude que la mort viendra pour tout le monde et ce, sans aucune exception étant donné qu’il se comprend dans le lot avec l’emploi du pronom « nous ». Cela montre clairement que, selon lui, ce n’est pas simplement une possibilité ou une idée qu’il se fait du futur mais plutôt une fin incontournable pour chaque être vivant. Ainsi, pour les deux poètes, la fatalité se définie par la mort qui est une fin inévitable.

D’un autre côté, les deux poètes ont chacun leur façon de présenter cette fatalité qu’est la mort du fait que, dans les deux poèmes, elle n’atteint pas la même personne. D’abord, Garneau a écrit la quasi-totalité de Cage d’oiseau à la première personne du singulier : «Je suis une cage d'oiseau/ La mort dans ma cage d'os» (vers 1 et 14). Donc, dans ce poème, la fatalité atteint l’auteur lui-même. Il exprime de cette façon son propre sentiment d’emprisonnement et d’impuissance face à une mort certaine. En dirigeant cette fatalité contre lui-même, il démontre très bien que, même en étant conscient que tout le monde finira par mourir, sa propre mort le préoccupe beaucoup. Alain Granbois, lui, s’adresse à quelqu’un d’autre dans Ô tourments. On pourrait croire qu’il s’adresse directement aux lecteurs ou même qu’il répond à Garneau car il utilise principalement le pronom « vous ». Il écrit : « Je sais je sais ne le répétez pas/Vous avez perdu ce dur front de clarté/Vous avez oublié ces frais cheveux du matin » (vers 20-22). Ainsi, il fait référence à lui-même pour créer une certaine proximité entre lui et ceux à qui il s’adresse mais, de ce fait, il met une distance entre lui et le sens de ses paroles. C’est-à-dire, il s’exclut du groupe que ses paroles visent. Cela donne l’impression que la fatalité atteint les lecteurs et que lui n’est qu’un spectateur. Ainsi, la fatalité est présentée différemment car elle atteint des personnes différentes dans les deux poèmes.

Malgré le fait que dans les poèmes Cage d’oiseau et Ô tourments, la fatalité se traduit par une mort inévitable pour tout le monde, la façon de chaque poète de la présenter est différente. En effet, la fatalité n’atteint pas la même

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