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Étude des poèmes Cage d’oiseau et Ô tourments, de Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois

Note de Recherches : Étude des poèmes Cage d’oiseau et Ô tourments, de Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2013  •  811 Mots (4 Pages)  •  2 691 Vues

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Tout d’abord, Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois, dans « Cage d’oiseau » et « Ô tourments », traitent du même sujet, celui de la fatalité. Dans les deux poèmes, les auteurs nous projettent dans un futur sombre et inévitable, vers une fin fatale. En effet, dans « Ô tourments », l’auteur utilise la comparaison « Et nous seront comme des tombes sous la grâce des jardins » (v.35-36) pour décrire la fin qui l’attend. Le verbe « être » utilisé au futur simple indique l’arrivée du décès dans un avenir proche et le pronom « nous » renvoie à l’auteur et à ses tourments. Dans « Cage d’oiseau », Saint-Denys Garneau recours à une accumulation pour parler de cette mort future. Il dit d’abord qu’il est « une cage d’os » (v.2), cette métaphore peut faire référence à la cage thoracique. Il y rajoute ensuite un oiseau qui semble être l’âme enfermée dans cette cage thoracique : « L’oiseau dans ma cage d’os » (v.4). Puis il parle finalement de « la mort dans [sa] cage d'os» (v.14), en d'autres mots, son âme s'effacera pour laisser place à la mort. De plus, les deux poètes semblent parler d'un même sentiment, celui de l'enfermement, de l'emprisonnement qui les mènera tranquillement à leur mort. Dans, « Ô tourments » Grandbois recours à la métaphore: « Ô vous pourquoi creuser cette fosse mortelle » (v.29), il parle ici de sa solitude qui est prise en lui et ne cesse de croître, de creuser en lui une fosse qui le mène vers la fatalité et exprime ainsi cet emprisonnement. Dans « Cage d'oiseau », Garneau utilise une comparaison « On l'entend qui roucoule au fond comme un grelot » (v.10-12) pour exprimer ce sentiment d'enfermement. L'oiseau, qui est ici l'âme humaine, est pris au fond du corps.

Garneau et Grandbois parlent en effet tous les deux d'une fin fatale qui les attend, mais les routes qui les mènent vers cette fatalité sont différentes. Dans « Cage d'oiseau », c'est le sentiment d'emprisonnement qui mène le poète vers la mort. Il explique son impuissance face à son futur mortel: « L'oiseau dans ma cage d'os / C'est la mort qui fait son nid » (v.4 et 5). Avec cette métaphore, il exprime que la mort le ronge tranquillement de l'intérieur, il ne peut rien y faire. Il ne peut se débarrasser de cet oiseau, puisque c'est son âme. Alain Grandbois, quant à lui, choisi comme cause pour sa fin de vie la solitude. Ce sentiment l'envahit, il dit: «Et vos doigts tièdes sur nos poitrines aveugles / N'ont créé pour notre solitude qu'une solitude d'acier » (v.16-19). Il s'adresse à ses tourments intérieurs qui ne font que renforcer sa solitude en créant une « solitude d'acier », une solitude si forte qu'il ne peut la combattre. Ce sentiment croît peu à peu en lui et il ne peut rien y faire, il est seul et ne peut demander de l'aide à personne. Il ne lui reste plus qu'à succomber à ce sentiment qui le conduit vers son destin fatal. Donc, les poètes parlent tous les deux de la fatalité, mais pas de la même façon.

En somme, Alain Grandbois et Saint-Denys Garneau traitent tous les deux du même thème de fatalité, mais de manières différentes. Les deux auteurs parlent de la fatalité à des degrés différents. Dans « Ô tourments », Grandbois semble laisser passer une lueur

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