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Peut-on penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?

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Par   •  31 Juillet 2013  •  802 Mots (4 Pages)  •  1 570 Vues

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En premier lieu, dans les poèmes «Cage d’oiseau» d’Hector Saint-Denys Garneau et «Ô tourments» d’Alain Grandbois, le thème de la fatalité est abordé de manière analogique, car Garneau et Granbois acceptent tout deux leur destinée qui est la mort. Effectivement, dans le poème «Cage d’oiseau », l’artiste n’aspire plus à rien, sans espoir ce dernier embrasse le germe de son destin, soit la mort. Dans cette oeuvre l’âme de l’auteur est symbolisée par l’oiseau tandis que son corps, lui, représente la prison de cette essence, comme nous l’indique la métaphore «L’oiseau dans ma cage d’os». Par conséquent, Hector Saint-Denys Garneau caractérise la mort comme étant l’unique dénouement à l’émancipation de son esprit:). Pour ainsi dire, l’auteur nous dicte donc que son âme ne pourra avoir de rédemption qu’à l’instant où il trépassera. Dès lors, l’écrivain est conscient de son inéluctable destin. Suivant le même ordre d’idées, dans le poème «Ô tourments», Alain Grandbois se soumet au fait que la mort est la grande fatalité de l’humanité. L’auteur évoque le «sommeil éternel» comme étant inexorable: Grandbois compare le «nous» dépeignant les êtres humains aux tombes, qui eux illustrent la mort. Qui plus est, cette comparaison est d’autant plus saillante par l’emploi du verbe «être» au futur simple qui vient souligner la certitude de l’auteur envers l’avènement de cette désolation, de cette calamité qu’est la mort. En somme, les deux auteurs on acquit, tous deux, une certaine lucidité, une acceptation à l’endroit de leur fatalité.

D’un autre côté, les deux hommes de lettres n’abordent pas le thème de la fatalité du même point de vue, car ils la représentent de manière distincte. Grandbois, trace sa fatalité en utilisant l’être humain lui-mêmeCette allusion à la mort prochaine, où le «nous» figure l’humain et «l’ombre» équivaut à la mort, témoigne de la corrélation abrupte entre l’homme et son trépas imminent. À l’opposé, Garneau, caractérise sa destinée en brossant le portrait d’un oiseau pris dans une cage. Substantiellement, il symbolise sa fatalité:). La métaphore «Je suis une cage d’oiseau» vient ici refléter que l’oiseau est l’âme du poète emprisonner dans une volière qui, elle, est son corps. L’artiste est captif, privé de son épanouissement, de son plein potentiel, il est voué au tourment jusqu’à sa mort. À l’époque où fut rédigé ce poème (les années 30), le pouvoir du clergé est omniprésent au sein de la société québécoise, les valeurs religieuses sont donc dominantes dans toutes les sphères de la vie, notamment l’art. Les artistes de ce temps sont contraints par ces valeurs, sous peine de voir leurs oeuvres mis à l’index. Accablés par cette oppression, certains artistes tentent une percée donnant naissance à un nouveau mouvement, les poètes de la solitude, don fait partie Hector de Saint-Denys Garneau. Dans son poème Cage d’oiseau, le sentiment de limitation, de restriction est très facilement perceptible. En ce qui attrait des deux oeuvres à l’étude, même si elles traitent de la fatalité, les écrivains, eux, dissertent de ce thème de manière divergente vu que dans le poème de Garneau elle est symbolisée par l’oiseau séquestré dans sa cage et que dans l’ouvrage de Grandbois c’est l`ultime destinée de l’être-humain

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