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Étude des poèmes Cage d’oiseau et Ô tourments, de Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois

Note de Recherches : Étude des poèmes Cage d’oiseau et Ô tourments, de Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Juillet 2014  •  520 Mots (3 Pages)  •  1 508 Vues

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Dans les deux poèmes étudiés, le sujet poétique associe la fatalité à une mort future. Tout comme le poète Verlaine, qui a écrit de nombreux poèmes sur la fatalité, c’est un sujet largement utilisé en poésie. Dans « Cage d’oiseau », le sujet poétique est prisonnier et vit une grande solitude. C’est par une métaphore qu’est suggérée cette prison : « L’oiseau dans ma cage d’os » (v.4), l’oiseau représente l’âme de l’auteur et la cage de l’oiseau représente le corps charnel du poète. Il est prisonnier de son propre corps et ne peut rien n’y faire. L’heure de la mort s’annonce aussi par la métaphore : « C’est la mort qui fait son nid ». Par ces mots, l’auteur souligne le fait que la fin de sa vie approche en comparant la mort qui s’enracine en lui à un oiseau qui fait son nid. Il se prépare à mourir, il sait qu’il est malade et que sa fin est imminente. Pour l’autre poète, Alain Grandbois, c’est de manière semblable qu’il exprime son sentiment de solitude qui le conduira au désespoir. Il explore le champ lexical du désespoir avec les mots : « Angoisse » (v.3), « Tourments » (v.10), « détresse » (v.26), « pleurer » (v.30) et « ténèbres » (v.44) cela amène à croire qu’il n’y a rien à faire que le destin suit son cours. La vie doit s’éteindre et rien ne pourrait rien y changer. Ainsi, la fatalité, dans les deux poèmes, représente une mort future. Peu importe les évènements, le temps fera en sorte que personne ne peut s’en sortir. La mort est une destination finale inévitable.

Toutefois, dans les deux poèmes, la fatalité n’est pas dirigée vers la même personne. Dans « cage d’oiseau », le sujet poétique de la fatalité concerne le poète. Cela se manifeste, notamment, par la phrase déclarative : « Je suis une cage d’oiseau » (v.1). Cette phrase, écrite à la première personne du singulier, indique que tout ce qui suivra concerne le poète lui-même. Dès le début, le lecteur est averti qu’Hector de Saint-Denys Garneau, dans son poème, traite de sa propre souffrance, sa propre solitude ainsi que de sa propre mort. Par contre, dans le poème « Ô tourments », l’auteur, plutôt que de parler de sa propre fatalité, s’attarde à celle du lecteur en utilisant l’anaphore : « Vous avez perdu ce dur front de clarté/Vous avez oublié ces frais cheveux du matin/Vous avez cru l’heure immobile et la détresse éteinte/Vous avez pensé qu’une route neuve vous attendait » (v.21 à 28). La forte répétition « vous », en début de vers, ne laisse aucun doute quant au destinataire du texte, il s’agit du lecteur. En s’adressant au lecteur, Alain Grandbois s’adresse, d’une certaine façon, à tous les hommes. En effet, les fatalités qu’il évoque sont si universelles, que tous les hommes peuvent s’y identifier. Cependant, que le texte soit écrit à la première ou à la deuxième personne, n’influence nullement la capacité du lecteur à s’identifier aux souffrances évoquées, puisque les fatalités d’un homme sont un peu celles de tous les autres.

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