Commentaire composé Voyage en Amérique Chateaubriand

Voyage en Amérique

F. R. Chateaubriand

Chateaubriand est un auteur du début du XIXe siècle. Il est né en 1768 et est un des précurseurs du romantisme, un des mouvements littéraires de l’époque. Dans ses œuvres, il exprime son goût pour la solitude et la nature et se laisse porter par ses sentiments. Ce passage, extrait de son roman “Voyage en Amérique”, publié en 1827, montre le plaisir qu'il prend à découvrir une nature sauvage et le bonheur qu’il ressent à se sentir libre.

Nous allons donc étudier, comment à travers cet extrait, Chateaubriand fait l’éloge d’une vie qui s’oppose à celle de ses semblables ?

Tout d’abord, nous verrons de quelle manière la nature y est décrite, puis, nous aborderons l’exaltation des sentiments du narrateur, et enfin, nous analyserons les raisons qui le poussent à rejeter la société des hommes.

Dans un premier temps, Chateaubriand nous fait la description d’une nature sauvage. Il nous invite à apprécier un moment agréable de son voyage. L’atmosphère semble idyllique. Pour cela, il utilise le champ lexical de la nature qui est très présent. L’auteur y décrit une nature paisible « une légère brise » (l.1), et peine de clarté « le ciel est pur » (l.1) ou l’onde limpide » (l.1). On retrouve ici, un des thèmes appréciés par les auteurs romantiques qui est celui de la nature. Par la suite, il devient notre guide « à ma gauche » (l.2), « à ma droite » (l.4), « ici » (l.6) ou « là » (l.7) et nous fait découvrir un paysage varié « collines », « rochers », « prairies », « vallées », « fleuves » et « forêts ».

Puis, il utilise deux types de figures de style. Tout d’abord, on peut relever celle de la personnification « mon canot qui fuit » (l.1), « règnent de vastes prairies » (l.4), « des vallées solitaires et riantes » (l.6), « des collines nues » (l.6), « le soleil se joue » (l.7 et 8) et « les forêts se courbent » (l.13). Le romancier veut sans doute animer la nature pour la rendre plus réelle et plus vivante à nos yeux. Ensuite, nous pouvons aussi noter une figure de style d’exagération qui est celle de l’énumération de diverses plantes rares qui se trouvent sur son passage « convolvulus à fleurs blanches et bleues » (l.3) et « plantes saxatiles » (l.4), il veut ainsi nous transporter dans ce voyage en nous montrant la richesse de la flore des paysages américains.

Dans ce paragraphe, nous pouvons aussi observer qu’il y a du mouvement « le canot avance » (l.5), « le canot qui fuit » (l.1). Nous le constatons au sein de la scène décrite et nous retrouvons aussi ce mouvement pendant la visite guidée lorsque l’auteur nous incite à bouger notre regard vers l’endroit qu’il veut nous montrer.

Et enfin, un point aussi à soulever : hormis les deux pronoms possessifs « ma gauche », « ma droite », l’auteur s’efface peut-être pour mieux se fondre dans cette nature et ne faire qu’un avec elle.

Dans un second temps, au travers de la description de la nature, Chateaubriand exprime ses sentiments exaltés. Un des sentiments dominants est celui de la liberté « Liberté primitive » (l.9), « je serais libre » (l.19) et « pas une seule de mes

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