Commentaire de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Célines
Commentaire de texte : Commentaire de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Célines. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Niklapeaulisse • 26 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 986 Mots (4 Pages) • 1 544 Vues
Louis-Ferdinand Céline « Voyage au bout de la nuit » L’arrivée à New York. Commentaire
Problématique : En quoi cette découverte de la ville de New York est-elle décrite de façon burlesque et contrastante ?
Axes :
1) L’arrivée en terre promise
2) Opposition des villes et des hommes
3) Le burlesque au service de la critique
L’arrivée en terre promise
a) La surprise
-L’accumulation de « on » et « nous » permet de comprendre que le narrateur raconte une expérience commune, celle de galériens (hommes condamnés aux galères, par extension vie de galère, vie difficile).
-Le champ lexical de la surprise est présent dès le début, comme le prouve l’utilisation des termes « surprise » ; « étonnant » ; « découvrait soudain » ; « en plein devant » ; « en voyant ça droit devant nous », comme quelque chose de non défini qui surgirait devant le navire. L’étonnement devient rapidement de l’incrédulité « nous nous refusâmes d’abord à y croire », « on s’est mis à bien rigoler », face à un spectacle pour l’instant non décrit.
-Comme pour faire durer le mystère, la vision subite n’est pas clairement définie dans un premier temps « ce qu’on découvrait » ; « devant les choses » ; « en voyant ça », nous ne savons donc rien sur le sujet d’étonnement nous savons seulement qu’il provoque le rire : « on a donc rigolé comme des cornichons ».
-Les galériens arrivent discrètement, presque en catimini : « Notre galère tenait son mince sillon juste au ras des jetées », cette arrivée rappelle Charlie Chaplin, et son arrivée laborieuse à New York. Ils sont nombreux a avoir espéré de cette terre promise source de mythes et de légendes, la preuve : « Y a bien des gens qui sont débarqués de cette façon-là et qui après ça on fait fortune »
-L’arrivée de Bardamu à New York représente donc celle de milliers d’hommes de son époque emplis d’espoir et très vite placés face à la désillusion. En effet le sort réservé aux pauvres dans ce pays est bien loin d’être idyllique.
b) La présentation de New York
-La ville de New York paraît presque irréelle « à travers la brume », c’est apparition brutale, soudaine et imposante.
-La verticalité la caractérise : « ça droit devant nous » ; « elle était debout leur ville, absolument droite » ; « New York, c’est une ville debout ».
-Cette verticalité prend une connotation péjorative « elle se tenait bien raide, pas baisante du tout, raide à faire peur » et érotique, avec l’utilisation de l’argot qui évoque une figure féminine froide, peu engageante, qui fera contraste avec les villes européennes allongées et consentantes.
-En plus de la verticalité, le climat semble peu accueillant « à cause du froid… » ; « à l’assaut de nos pantalons », la dureté du béton est elle aussi inhospitalière.
-Déception donc, l’arrivée de Bardamu à New York constitue le témoignage de milliers d’hommes de son époque, qui furent confrontés à l’aspect illusoire de cette terre promise pour les pauvres.
2) Opposition entre les villes et entre les hommes
a) Les villes
-La première opposition est visuelle, elle met en contraste les villes « couchées » d’Europe et les villes « debout » en Amérique.
-La verticalité de New York constitue une sorte de mur, d’obstacle
...