Candide, Voltaire

Voltaire, né en 1694, est issu d’un milieu bourgeois. Il meurt en 1778. Il est l’un des plus célèbres écrivains français du XVIII siècle. Il est l’une des plus importantes personnes du courant philosophique des Lumières. Il est resté célèbre pour ses nombreux combats qu’il mena contre l’intolérance religieuse, le fanatisme et l’ignorance des peuples.

Candide ou l’Optimiste est un conte philosophique de Voltaire paru en janvier 1759. Il a été publié en Suisse, en France et en Angleterre. Cet ouvrage est centré sur le personnage principal et éponyme : Candide. Le lecteur suivra son parcours et l’évolution de sa personnalité tout au long du roman.

Ce texte se situe dans le chapitre 19. Après une longue marche et la découverte de l’El Dorado, Candide et Cacambo sont en route pour Surinam, colonie hollandaise qui se trouve en Guyane. Ils feront la rencontre d’un esclave noir mutilé.

Il faudra prouver comment Voltaire fait-il un blâme de l’esclavage à travers ce texte ?

Lors du passage à la colonie hollandaise de Surinam, Candide et Cacambo font une rencontre pour le moins surprenante, il rencontre un esclave noir mutilé assujetti par son maître. Pour décrire la situation du captif, il rapporte directement ses paroles, au style direct ce qui la rend plus émouvante.

Pour bien montrer son désaccord, son émotion, l’auteur utilise des exclamations : « Eh mon Dieu ! » ; « ô Pangloss !» ; « hélas ! » et le champ lexical du désarroi : « horrible » ; «abomination » ; « renonce » ; « rage » ; « mal » ; « larmes » ; « pleurant ».

On note qu’il y a une contradiction entre ce que disent et croient les parents et le traitement des nègres par les Européens :

« Ils le feront vivre heureux » ←→ « Quand la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe ». On peut donc parler de paradoxe. On pourrait s’attendre à ce que l’esclave soit traumatisé et devienne agressif après toutes ces épreuves mais celui-ci reste humble et respectueux envers toutes personnes.

On peut voir également que Voltaire est un philosophe car il se sert de Candide pour nous faire passer un message, des émotions. Ceci nous pousse, en tant que lecteur, à réfléchir et à savoir comment on réagirait face à une telle situation. Pour l’époque, les lecteurs de ce roman, se sentaient complice de l’esclavage, ce passage a pour but de remettre en question cette pratique tel un vrai conte philosophique.

Au delà des critiques que fait Voltaire sur l’esclavage, celui-ci dénonce violemment la civilisation européenne.

Le philosophe emploie le champ lexical de l’église :

« mon Dieu » (ligne 4) ; « bénit » (ligne 13) ; « fétiches » (ligne 13) ; « seigneur » (ligne 15) ; « Adam » (ligne 19).

A travers ce champ lexical, il critique les représentants de la religion chrétienne. Il met en contradiction « Nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. » alors que l’esclavage est pratiqué. Cette contradiction souligne l’hypocrisie des prêtres qui savent mais ne disent

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