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Revue du conte philosophique " Candide " Voltaire

Fiche de lecture : Revue du conte philosophique " Candide " Voltaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2013  •  Fiche de lecture  •  428 Mots (2 Pages)  •  819 Vues

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Texte A. Voltaire, Candide, extrait du ch.III (1759)

Marqué par deux événements récents, le tremblement de terre de Lisbonne

(1755) et la guerre de sept ans (1756) qui lui inspirèrent cette

réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles »

(Essai sur l’histoire générale, 1756), Voltaire compose Candide où son

héros, chassé du meilleur des mondes possibles, le château du baron de

Thunder-ten- tronckh, va parcourir le monde.

Voici un extrait du chapitre III de ce conte philosophique dans lequel

Candide, enrôlé de force dans l’armée bulgare, découvre la guerre, en

l’occurrence celle qui oppose les abares et les bulgares.

COMMENT CANDIDE SE SAUVA D’ENTRE LES BULGARES,

ET CE QU’IL DEVINT

Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux

armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons,

formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les

canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque

côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf

à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi

la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout

pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait

comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette

boucherie héroïque.

Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun

dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des

causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna

d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que

les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards

criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient

leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après

avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers

soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur

donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de

bras et de jambes coupés.

Candide s’enfuit

...

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