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Analyse de "candide" Voltaire.

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Par   •  10 Avril 2013  •  1 087 Mots (5 Pages)  •  1 458 Vues

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le registre polémique est très présent : vocabulaire très connoté qui permet de disqualifier tous les éléments ayant trait à la guerre simplement en les nommant. La guerre est désignée par la périphrase « entreprise infernale » l.1 (adjectif qui pose le problème du Mal en évoquant l’Enfer), les soldats sont des « meurtriers » l.1 (remarquons que le substantif « hommes » est soigneusement réservé à la désignation des victimes de la guerre, ligne 3)

→ le champ lexical de la violence et de la destruction est très fortement associé à la guerre qui semble d’ailleurs se réduire à une entreprise d’extermination d’autrui : « exterminer » l.2, « faire égorger » l.4, « exterminés par le feu et par le fer » l.4, « meurtres », « détruite » l.5, « journées meurtrières », « déchire », « fera égorger », « fracasse », « je meurs », « tourments inexprimables », « mourants », « détruite par le fer et par la flamme », « les cris des femmes et des enfants expirants ».

→ les hyperboles amplifient l’impression de destruction totale : « deux ou trois mille » / « dix mille » (noter la gradation ironique), « en mille morceaux », « cinq ou six mille mourants », « des milliers ».

Ainsi la guerre est présentée comme une explosion de violence incontrôlable et illimitée.

1.une entreprise dénuée de sens

→ des « milliers » d’hommes meurent pour le « caprice de quelques hommes » (opposition antithétique des déterminants milliers / quelques). Le substantif « caprice » dénonce l’arbitraire des décisions qui conduisent des hommes à la guerre.

→ « le tout pour les prétendus intérêts d’un homme que nous ne connaissons pas » : les dirigeants, souvent méconnus des soldats dirigent une entreprise meurtrière absurde. Les raison de cette tuerie restent souvent mystérieuses.

→ « Que m’importent » (l.26) du jeune soldat fictivement joué par Voltaire dans le dernier paragraphe : expression qui traduit l’absurdité de la guerre révélée par l’expérience de la violence.

1.un spectacle désespérant : utilisation de la PROSOPOPEE et du pathétique

→ dans le dernier paragraphe de l’extrait, Voltaire change de registre pour toucher autrement le lecteur. L’énonciation change puisqu’on est passé de la 3ème personne (§ 1, 2 et 3) aux 2ème et 1ère pers. du pluriel (§ 4), puis au « je » dans le dernier paragraphe. Mais ce «je » n’est pas celui de l’auteur. Voltaire imagine ici le discours d’un jeune soldat de vingt ans et le prend en charge au moyen d’une prosopopée* (figure de style qui consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée, une abstraction. Elle a pour but de donner à l’argumentation une force de conviction plus grande. On donne la parole ici à un soldat imaginaire sur le point de mourir et qui ressent dans son corps l’horreur de la guerre. En rhétorique, il s’agit d’une ruse pour faire passer son raisonnement sous une autorité indiscutable.) Le paragraphe est constitué d’une seule question rhétorique qui laisse éclater le sentiment d’absurdité et d’horreur de ce soldat imaginaire dans le but d’émouvoir profondément le lecteur. Le registre pathétique repose ici sur la mise en relief de scènes de guerre déchirantes (« des enfants expirants sous les ruines

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