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Cage d'oiseau

Dissertation : Cage d'oiseau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2020  •  Dissertation  •  692 Mots (3 Pages)  •  313 Vues

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D’une part, dans les deux poèmes il règne un sentiment d’emprisonnement qui mènera les deux poètes face à la mort. Dès les premiers vers, Hector de Saint-Denys Garneau image son emprisonnement : « L’oiseau dans ma cage d’os / C’est la mort qui fait son nid » (v.4-5). La métaphore de l’oiseau emprisonné dans la cage montre que le poète est prisonnier de quelque chose qui ne contrôle pas. La mort approche et elle s’installe. Il n’y a plus d’espoir. Alors que dans le poème d’Alain Grandbois «Ô tourments », l’auteur exprime son sentiment d’emprisonnement par ses tourments. Grandbois fait ici usage d’une métaphore : «les adorables épées du silence» (v.8) qui montre qu’il se bat contre quelque chose d’invisible qui l’emprisonne. Il est emmuré dans ses tourments qui sont difficiles à vaincre : « feux noirs » (v.9). Cet oxymore « feux noirs » montre à quel point il est difficile pour l’auteur de sortir de son mal être. De toute évidence, les deux poètes broient du noir face à la mort qui les guette. Leur futur est vu d’un œil sombre. Saint-Denys Garneau n’est guère optimiste sur son sort : « Il ne pourra s’en aller / Qu’après avoir tout mangé / Mon cœur / La source du sang / Avec la vie dedans » (v.19-23). L’auteur sait qu’il va mourir et qu’il n’y a aucune issue possible. Grandbois, lui, sait que son futur vers la mort est inévitable : « Et nous serons comme des tombes sous la grâce des jardins » (v.35-36). Chaque être humain doit mourir un jour, c’est indéniable.

D’autre part, Garneau et Grandbois ne traitent pas le thème de la fatalité de la même manière puisqu’ils la représentent d’une façon différente. En effet, Hector de Saint-Denys Garneau utilise le symbole de l’oiseau pour représenter la fatalité : «Je suis une cage d’oiseau / Une cage d’os / Avec un oiseau » (v.1-3). La « cage d’oiseau» semble représenter son corps, la « cage d’os » représente le corps mourant et squelettique avant la mort et « l’oiseau » l’âme de l’auteur, mais c’est aussi la mort qui s’installe. Le cœur malade, l’auteur est pris au piège. Il est condamné à mourir. Alors que, Grandbois représente la fatalité par l’humain lui-même : «Bientôt l’ombre nous rejoindra […]» (v.33). Le pronom personnel «nous» nous ramène à l’être humain. Le champ lexical de la mort, « fosse mortelle » (V19), «l’ombre» (v.33), « tombes » (v.35), « Marbre » (v.41), est omniprésent et il ramène à des pensées d’une grande noirceur. Il y a donc un lien direct entre l’humain et la mort puisque tout être vivant est amené à mourir un jour sans exception. Les deux poètes traitent le même sujet, la fatalité, mais ils ont cette faculté de l’imager différemment. Pour l’époque, c’est un moyen de partager avec le peuple québécois les émotions du moment.

Malgré le fait que les poèmes « Cage d’oiseau » et « Ô tourments » n’expriment pas la fatalité de la même manière. Il est important de mentionner que les auteurs traitent le thème de la mort de la même façon. En effet, tous les deux sont conscients que la mort est une étape par laquelle tout le monde doit passer. Étape qui est inévitable. De plus, les deux auteurs ont un sentiment d’enfermement qui les dirige vers une fatalité similaire : la mort. Alors que la littérature surréaliste est en perte de vitesse,

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