LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Andromaque, scène 8, acte III, Racine

Commentaire de texte : Andromaque, scène 8, acte III, Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  615 Mots (3 Pages)  •  13 471 Vues

Page 1 sur 3

                                 Commentaire de texte                                                       Andromaque

Andromaque est une tragédie classique, en cinq actes de Jean Racine parue en 1667. Le texte que nous étudions constitue un extrait de la scène 8 de l'acte 3 de l’œuvre. Céphise est la confidente d'Andromaque princesse Troyenne. Elle tente de convaincre Andromaque d’épouser Pyrrhus roi d’Épire, ennemi des troyens et destructeur de Troie, pour sauver la vie de son fils Astyanax. Andromaque ne cède pas au chantage de Pyrrhus par courage et fidélité à Hector son mari défunt. Nous nous demanderons comment Andromaque peut à la fois être une mère et une héroïne digne ? C’est ce que nous verrons en analysant d’abord une situation d’énonciation dans un discours rapporté puis dans un récit rapporté émouvant et frappant.  

Dans ce passage, Andromaque tente de convaincre Céphise qu’elle n’épousera pas Hector grâce à un discours rapporté directe. Pour cela elle tente de faire imaginer le carnage de Troie à Céphise en utilisant différents procédés d’écriture. L’anaphore «songe» l.997 encadre la narration. L’impératif des verbes, songer et se figurer, s’adresse à la confidente Céphise et cherche ainsi à créer la vision elle-même selon le procédé de l’hypotypose. Au début de la tirade, Andromaque pose des questions rhétoriques « Dois-je les oublier, s'il ne s'en souvient plus ? » l.992, « Dois-je oublier Hector privé de funérailles, et traîné sans honneur autour de nos murailles ? » l.993-994, « Dois-je oublier son père à mes pieds renversé, ensanglantant l'autel qu'il tenait embrassé ? » l.995-996 dans le but d’interpeler Céphise. Andromaque utilise des synonymes de imagine « songe » l.997, « figure-toi » l.999, « Peins-toi » l.1005 dans le but que Céphise s’imagine dans la scène.

En effet, grâce à un récit rapporté émouvant et frappant, Andromaque utilise des procédés d’écriture pour accentuer l’horreur de la prise de Troie dans le but de justifier son refus d’épouser Pyrrhus. Le champ lexical de l’horreur et de la souffrance « ensanglantant » l.996, « cruelle » l.997, « carnage » l.1002 accentue la cruauté du combat. Mais aussi avec la question rhétorique « Dois-je oublier Hector privé de funérailles, et traîné sans honneur autour de nos murailles ? » l.993-994, Andromaque rappelle à Céphise que son mari Hector a été trainé mort autour des murailles de Troie par Achille le père de Pyrrhus. Les hyperboles « tout un peuple » l.998 et « nuit éternelle » l.998  exagèrent le nombre de troyens tués et le temps de la prise de Troie. « sous le fer expirants » est une métonymie dans le but de choquer Céphise. Le vers «Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants » l.1003 crée une différence entre les vainqueurs et les mourants avec l’anaphore « songe » l.1003 qui a pour but d’accentuer le contraste.

        

Pour conclure le texte que nous venons d’étudier, extrait de la scène 8 de l'acte3 d’Andromaque, nous montre de quelle manière Andromaque explique à Céphise son refus d’épouser Pyrrhus. Pour cela, elle utilise des anaphores dans le but de créer le procédé de l’hypotypose, des synonymes de imaginer pour que Céphise se figure la scène, des hyperboles et l’emploi du champ lexical de la souffrance pour accentuer l’horreur de la prise de Troie. Le vers « qu’il nous prenne, s’il veut, pour dernières victimes. » l.1010 laisse présager une fin tragique.    

...

Télécharger au format  txt (3.5 Kb)   pdf (170.1 Kb)   docx (744.5 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com