Andromaque - Acte II

Hermione ne veut pas voir Oreste car elle aime Pyrrhus tandis que Cléone l'encourage à le rencontrer. Mais Hermione est également furieuse contre Pyrrhus car il aime Andromaque sans même le cacher à ses yeux alors qu'elle lui est promise. Elle décide quand même de rester pour mettre des battons dans les roues de leur relation. Elle veut le faire passer pour un criminel.

Hermione ne veut pas voir Oreste mais finit par céder sous les paroles de Cléone. Cette dernière s'étonne qu'Hermione ne veuille pas voir Oreste qui a toujours été fidèle et n'a jamais été parti voir ailleurs. Mais Hermione craint qu'Oreste ne vienne que pour se moquer du sort infligé par Pyrrhus (son désamour). On apprend aussi que Ménélas a pris une décision : Hermione retournera à Sparte si Pyrrhus refuse de livrer Astyanax. L'amour et la haine d'Hermione se mélangent envers Pyrrhus. La haine n'est que le reflet de lasouffrance d'être rejetée. elle souhaite que Pyrrhus tome amoureux de lui mais aussi qu'il passe pour un traître envers les Grecs pour se venger. Elle regrette même de lui avoir avoué son amour, et souhaite pouivoir aimer Oreste. Hermione se demande s'il vient guidé par son amour ou par son devoir d'ambassadeur de Troies. Hermione demande à Oreste de porter un msg aux Troyens : allez dire aux grecs de lancer la guerre contre Pyrrhus, alors Oreste dit à Hermione de venir avec lui. Hermione explique qu'elle n'est pas libre de partir : il faut l'accord de soit Ménélas son père soit Pyrrhus. Elle donne aussi une autre mission à Oreste : il doit aller parler à Pyrrhus pour savoir s'il va sauver Astyanax ou Hermione, et s'il choisit Astyanax, elle choisira de partir avec Oreste.

La scène entre Oreste et Hermione rappelle la scène entre Pyrrhus et Andromaque puisque les deux hommes ne sont pas aimés mais veulent voir l'amour naître. De plus, la haine que ressent Hermione vis à vis de Pyrrhus (parce qu'elle est rejetée) fait écho à la haine de Pyrrhus pour Andromaque. Racine montre ici que la passion conduit aux excès (de l'amour à la haine). Il met ici en scène la furor (fureur mais à l'extrême), sentiment qui conduit le héros tragique dans le théâtre romain à se transformer en furiosus (le furieux mais encore à l'extrême) à cause de l'excès des passions. La fureur est indissociable de la dolor (douleur) et de la conséquence possible qui est le crime (nephas), et du crime peut venir le meurtre : Racine s'inspire de ce concept.

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