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Marivaux, Les Fausses Confidences (acte II, Scene 13)

Dissertation : Marivaux, Les Fausses Confidences (acte II, Scene 13). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2013  •  833 Mots (4 Pages)  •  6 842 Vues

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Les fausses confidences de Marivaux est une pièce du XVIII siècle, appelé siècle des Lumières grâce aux grands philosophes qui ont animé ce siècle. Cette comédie de 1737 raconte une histoire d'amour, entre Dorante un pauvre intendant et Araminte une veuve bourgeoise. L’amour constitue l’intrigue principale de cette pièce, et cette comédie témoigne également de l’hypocrisie de certains personnages. Comme l’indique le titre de la pièce, l’intrigue est donc rythmée par l’enchainement des fausses confidences des personnages. Dans la scène étudiée, Araminte déjà charmée par Dorante, souhaiterait qu’il lui déclare son amour : elle tend donc un piège à son intendant, espérant résoudre la situation en le mettant à l’épreuve. Araminte demande à Dorante de rédiger la lettre qu’elle veut envoyer au Comte. De quelle façon Araminte essaye de conduire Dorante à l’aveu de ses sentiments ? Le stratagème fonctionne-t-il ? Tout d’abord nous parlerons de l’amour muet de Dorante pour Araminte, puis de la lettre qui apparait comme un procédé dramatique dans cette scène.

Dans cette scène, Dorante se présente chez sa maitresse Araminte qui lui demande d’écrire une lettre pour le comte supposé être un rival. Dorante est mal à l’aise. Les émotions se dessinent sur son visage. Le sentiment de gène de Dorante est perçu par Araminte dès le début de la scène comme de la rêverie qui le décroche de la réalité «Eh bien ? Vous n’allez pas à la table ! A quoi rêvez-vous ? » (ligne 1). Dorante semble distrait et ailleurs, avec la didascalie « toujours distrait », et sa réplique « Madame, je ne trouve point de papier » (ligne 7). Dorante est tellement embarrassé qu’il ne trouve pas le papier posé devant lui « Vous n’en trouvez point ! En voilà devant vous. » (ligne 8) dit Araminte.

Dorante est aussi étonné de la demande en mariage d’Araminte pour le compte, avec sa réplique « Comment, madame ? » (ligne 12). Son étonnement va devenir souffrance. En effet, il réceptionne douloureusement cette nouvelle, avec le vocabulaire de la souffrance à la fin de la scène : « Ciel ! Je suis perdu. Mais, Madame, vous n’aviez aucune inclination pour lui. » (lignes 23-24). Araminte est autoritaire avec Dorante. L’emploi des verbes à l’impératif qui visent à donner des ordres à Dorante, en attestent. Ce temps place Dorante dans une position de soumission, il doit s’exécuter : « Achevez, vous dis-je… » (ligne 25). Face à l’autorité de sa maitresse, Dorante s’incline allant jusqu’à lui manifester des marques de respects répétés plusieurs fois dans la scène « Madame » (lignes 2,7,12,18..). Araminte n’est pas seulement autoritaire elle est aussi stratagème, en mettant Dorante à l’épreuve pour qu’il lui révèle ses sentiments, avec la première didascalie « Araminte met à l’épreuve son jeune intendant…Elle lui fait écrire une lettre à un rival». La souffrance de Dorante est une preuve de sincérité, mais sa dernière réplique montre son peu d’audace « Je ne me trouve pas bien Madame. » (ligne 28) qui résout la tension, qui croît en cours de l’écriture de la lettre.

Dans cette scène, la lettre apparait comme un procédé dramatique. Elle est le fil conducteur de l’intrigue, avec le vocabulaire de la correspondance, ou encore un décor et des objets destinés à l’écriture

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