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Acte II Scène 2 Tartuffe de Molière: le mariage forcé.

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Par   •  19 Janvier 2012  •  1 045 Mots (5 Pages)  •  10 171 Vues

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ACTE II, sc. 2 : Le mariage forcé

INTRODUCTION

Molière est un auteur reconnu et apprécié du roi Louis XIV quand, à l’occasion d’une fête à Versailles, il fait jouer, en 1664, sa comédie, Le Tartuffe. Mais le royaume est alors divisé autour des questions religieuses et le parti des dévots est puissant. Ils s’indignent face à la pièce, et leur cabale oblige le Roi à la faire interdire. Sa représentation ne sera autorisée qu’en 1669 après qu’elle aura été plusieurs fois remaniée.

Présentation du texte : Le public a pu mesurer, dans l’acte I, la naïveté d’Orgon qui ne voit pas ce qu’est réellement Tartuffe, et à quel point celui-ci divise la famille. L’acte II s’ouvre s’ouvre sur l’intrigue amoureuse : Orgon annonce à Mariane qu’il lui a choisi comme époux Tartuffe. Nous avons alors une scène traditionnelle dans la comédie, qui reflète une réalité du XVII° siècle : une fille contrainte à épouser un homme qu’elle déteste.

Quelle stratégie Dorine adopte-t-elle pour qu’Orgon renonce à son projet de mariage?

UNE INCREDULITE FEINTE

Dorine sert d’intermédiaire entre le père et sa fille, rôle traditionnel dans une comédie : les serviteurs se rangent du côté de ceux qui aiment. Pour Molière, ils apportent la preuve que le bon sens populaire, qui privilégie la vérité du coeur, est supérieur à la notion d’intérêt qui guide les mariages arrangés. Elle tente de pousser Mariane à résister, car celle-ci n’a pas encore nettement formulé son opposition : Dorine emploie d’abord « je », au v. 466 elle passe à « nous », elle implique enfin directement Mariane, par l’impératif (v. 469) et l’emploi ambigu du « on » dans « on ne vous croira point ».

Le comique vient à la fois de la répétition du verbe « croire » sous toutes ses formes et de la réaction d’Orgon : il passe de l’expression traditionnelle du maître (menace, v. 465) à une absence d’expression avec les phrases inachevées.

=== La servante l’emporte sur le maître.

LE PORTRAIT DE TARTUFFE

Les deux adversaires vont alors s’opposer autour du portrait de Tartuffe, le blâme fait par Dorine entraînant l’éloge fait par Orgon.

Dorine change de stratégie et argumente. Elle fait appel à la raison d’Orgon en mettant en avant d’abord son intérêt financier. C’est un des moteurs du mariage au XVII° siècle : l’opposition entre « tout votre bien » et « un gendre gueux » met en relief l’idée de mésalliance. Ensuite elle l’accuse d’être un « faux dévot ». En le traitant de « bigot », Dorine souligne la contradiction entre la religion affichée par Tartuffe et son aspiration au mariage (v. 480-481) : « vanité », « ambition », « orgueil » s’opposent à « piété », « sainte vie », « innocence », « dévotion ». On notera l’allusion par sous-entendu au vers 527. Puis, à partir du vers 503, Dorine souligne, avec le parallélisme, le risque d’adultère, le danger de marier « une fille comme elle » (jeune, jolie) à « un homme comme lui » (cf. portrait physique de Tartuffe) : « on risque la vertu », « difficile [...] d’être fidèle

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