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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

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Par   •  13 Octobre 2021  •  Dissertation  •  927 Mots (4 Pages)  •  539 Vues

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Devoir 3D – Dissertation critique        

Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

Pour commencer, à la suite de l’analyse des deux textes, les deux écrivains traitent bien de fatalité de façon similaire, car ils écrivent tous deux sur une fin qui approche. Les deux textes ont pour sujet leurs derniers instants avant la mort qui est imminente. De son côté, Saint-Denys Garneau dans Cage d’oiseau la relate comme agonisante. Il emploie des mots tels que ; « os » (ligne 2), « mort » (ligne 5), « cœur » (ligne 21), « sang » (ligne 22) et « âme » (ligne 24) comme champ lexical pour exprimer sa douleur qui semblerait venir de son cœur, qui lui, est bien en cage dans sa poitrine. Cette même douleur qui le tuera d’une crise de cœur 6 ans plus tard à l’âge de 31 ans. Ce vocabulaire évoque de façon claire le sujet de la mortalité et de l’anxiété qui le ronge. De la même manière, Alain Grandbois avec ô tourments, écrit aussi ses vers sur la faucheuse qui viendra tous nous chercher tôt ou tard. Dans son écrit, il se questionne sur sa propre fin : « ô vous, pourquoi creuser cette fosse mortelle, pourquoi pleurer sous les épaules des astres » (ligne 29-30). Il se questionne sur l’utilité de la vie et sur pourquoi elle devrait être vécue si elle finit toujours par une fin inévitable. Somme toute, les deux auteurs s’entendent sur le même point ; nous allons tous y passer, il n’y a pas d’autre fin possible.

Ensuite, bien qu’ils traitent tous deux de la mort dans leurs poèmes, il utilise deux voies différentes pour l’exposer. Garneau écrit sur un oiseau qui veut sortir de sa cage pour représenter son âme, qui elle, veut sortir du corps de son hôte. La métaphore de la ligne 4 et 5 : « L’oiseau dans ma cage d’os, c’est la mort qui fait son nid », nous lance sur l’hypothèse que l’auteur pourrait être atteint d’une maladie mortelle qui s’attaquerait à son cœur. De ses mots, pour lui la mort est brutale, douloureuse et après l’envol de l’oiseau, il n’en sera que soulagé. Au contraire, Grandbois, quant à lui, parle de la mort humaine qui nous guette tous, celle qui vient nous chercher quand « chaque jour ne chante plus son passage » (ligne 24). Elle vient lentement à lui qui est solitaire et impuissant. Ce qui résulte de ces différentes méthodes, c’est que notre essayiste montréalais nous présente, par son choix de mots et ces procédés, une funèbre destination qui est traumatisante et qui fait atrocement mal. À l’inverse, notre ancien grand voyageur, écrit sur un trépas solennel et décrit sa douleur, qui elle, est plus mentale par son questionnement sur la place de la l’homme dans la vie humaine.  

Finalement, il est vrai de dire que les deux auteurs traitent la fatalité de la même manière, car ils dépeignent tous deux un tableau empreint de mortalité et de questionnement, mais d’un autre côté, ils ne le font pas de la même manière. L’un l’amène sa poésie d’une écriture métaphorique et l’autre la présente comme celle dont on nous a tous parlé, une mort qui peut nous frapper à tout instant. Pour appuyer cette similarité, ils ont tout de même un point de vue commun au niveau de l’acceptation qu’ils avaient envers cette fin de vie. Dans Cage d’oiseau, on accepte que la douleur parte ; « Il aura mon âme au bec. » (ligne 24), cette citation démontre que l’auteur attend ce moment, même s’il fait peur, car après cela ce sera enfin terminé. Semblablement, ô tourments relate à la fin de son récit : « Et nous serons comme des tombes sous la grâce des jardins » (ligne 35). Ce vers démontre bien qu’il accepte la mort malgré ces questionnements parce que de toute façon elle est obligatoire. En conclusion, grâce à l’ajout de l’argument concernant l’acceptation des poètes face à la mort, il y est maintenant clair que la fatalité y est traitée similairement.

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