A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

Dans les poèmes Cage d'oiseau d'Hector Saint-Denys Garneau et ô tourments d'Alain Grandbois, le thème de la fatalité est abordé de façon similaire puisque les deux auteurs acceptent leur destin qui est celui de la mort. En effet, dans le poème Cage d'oiseau, l'auteur n'a plus d'espoir, il accepte son destin, soit la mort. Tout au long du texte, l'âme de l'auteur est représenté par l'oiseau et son corps par la cage de l'oiseau comme nous l'indique la métaphore : «L'oiseau dans ma cage d'os». Ainsi, Saint-Denys de Garneau exprime la mort comme étant la seule issue «Il ne pourra s'en aller / Qu'après avoir tout mangé / Mon mur / La source du sang / Avec la vie dedans» (v.21 à v.23). Le corps doit mourir afin que l'âme puisse enfin être libre. L'auteur s'attend à mourir. Dans le même ordre d'idées, dans le poème ô tourments, Alain Grandbois accepte la mort qui attend tous les êtres humains. Il représente la mort comme quelque chose d'inévitable «Et nous serons comme des tombes [...]» (v.35). L'auteur fait une comparaison entre le «nous» qui représente l'être humain et les tombes qui représentent la mort. Cette comparaison est d'autant plus frappante grâce à l'utilisation du verbe « être » au futur simple qui signifie que l'auteur est certain que cet événement arrivera un jour ou l'autre. Bref, les deux auteurs sont conscients du destin qui les attend, soit la mort.

D'un autre côté, les deux poètes ne traitent pas le thème de la fatalité de la même manière puisqu'ils la symbolisent d'une différente manière. De son côté, Saint-Denys Garneau représente sa fatalité avec l'image d'un oiseau pris dans une cage «Je suis une cage d'oiseau / Une cage d'os / Avec un oiseau» (v.1-2-3). Dans ce poème, l’oiseau est une métaphore représentant son cœur qui est emprisonné dans sa cage, son corps ou sa cage thoracique. Il n'a pas de liberté et ne peut pas s'épanouir. L'auteur exprime donc par un symbole, la mort de l'humain. Au contraire, Alain Grandbois représente sa fatalité en utilisant l'humain en tant que tel. En effet, l'auteur utilise des pronoms personnels tels que «nous» et «vous» ainsi qu'un champ lexical lié à la mort «Bientôt l'ombre nous rejoindra [...]» (v.33). «L'ombre» représente la mort et «nous», l’être humain. Il y a donc un lien direct entre l'être humain et la mort qui l'attend. Même si les deux poèmes traitent de la fatalité, les deux poètes ne la traitent pas de la même façon puisque Saint-Denys Garneau la symbolise par l'oiseau pris dans sa cage ce qui représente une métaphore et Alain Grandbois exprime la fatalité par l'humain lui-même en utilisant une comparaison.

Malgré le fait que les poèmes Cage d'oiseau et ô tourments ne symbolisent pas la fatalité de la même manière puisque dans Cage d'oiseau, elle est symbolisée par l'oiseau et dans tourments, elle est représentée par l'humain, il en ressort tout de même, d'un autre côté, que les auteurs

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