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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?

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Par   •  8 Décembre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  812 Mots (4 Pages)  •  583 Vues

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Dans les poèmes de Saint-Denys Garneau et d’Alain Grandbois, plus précisément dans Cage d’oiseau et Ô tourments, les auteurs traitent du thème de la fatalité. Ils acceptent en quelque sorte à travers leurs œuvres leur destin qui est la mort. Durant l’entièreté de son récit, Saint-Denys Garneau décrit son âme comme un oiseau et son corps comme la cage de l’oiseau.  Son âme est emprisonnée dans son corps, celui-ci est emprisonné entre les barreaux d’une cage : « L’oiseau dans ma cage d’os / C’est la mort qui fait son nid » (l.4-5). Dans cette citation, la métaphore nous démontre que la mort ne quittera jamais Saint-Denys Garneau et qu’elle s’installe petit à petit dans lui. Ainsi pour libérer l’âme, le corps doit mourir. On peut constater que l’auteur sait sans l’ombre d’un doute qu’il va mourir.  Par ailleurs, Alain Grandbois accepte la mort lui aussi. Le thème de fatalité revient souvent dans le poème. Ce thème a toujours été transmis de la même manière, soit du fait que nous ne pouvons pas nous en échapper, ce qui en fait une fatalité. On comprend son incapacité d’échapper à la mort : « Ô vous pourquoi creuser cette fosse mortelle / Pourquoi pleurer sous les épaules des astres / Pourquoi crier votre nuit déchainée / Pourquoi vos mains de faible assassin » (l.30 à 32). Cette répétition accentue que la mort est une situation inévitable. Ils se questionnent sur les gestes qu’on peut poser et que malgré ceux-ci la mort est le destin de tous sans aucune exception selon les deux hommes. 

 

Sous un autre ordre d’idée, dans les deux œuvres[p] on parle de la fatalité, mais celle-ci n’est pas traitée de façon similaire. Les deux poètes représentent la fatalité sous différents angles. L’auteur Garneau représente la mort comme un ennemi qui envahit son corps. Il a le pressentiment qu’il n’a aucun pouvoir fasse à la situation. Il souffre de problèmes cardiaques causés par sa maladie[p] soit la fièvre rhumatismale. Cette maladie est sans doute la cause de la façon dont il décrit son corps : « Je suis une cage d’oiseau / Une cage d’os / Avec un oiseau » (l.1 à 3). Cette métaphore laisse sous-entendre que la mort est à l’intérieur de lui comme un oiseau en cage. Il ne peut pas se réaliser en tant qu’être humain, car sa liberté est entravée par la mort. La mort est prise à l’intérieur de lui.  D’autre part, l’auteur du poème Ô tourments réfère son écriture aux tourments qu’il vit. La raison de ses tourments est qu’il est incapable d’écrire et qu’il manque de créativité. Cette situation le rend mal à l’aise. Il essaie définitivement de combattre ce manque lorsqu’il dit : « Et vos doigts tièdes sur nos poitrines aveugles / N’ont créé pour notre solitude qu’une solitude d’acier » (l.16 à 19). Cette citation dévoile la solitude du poète et son incapacité à pouvoir s’en sortir. L’auteur est en combat avec ses tourments quand il affirme : « Vous possédez l’éternelle dureté des rocs / Et les adorables épées du silence ont en vain défié vos feux noirs ». (l.7 à 9) Ses tourments sont invincibles et durs comme le roc. Il s’avère que ceux-ci se montrent en quelque sorte imperturbables. Les feux noirs représentent également la personnalité de l’auteur. Il est évident que l’ennemi dans Ô

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