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Racine, Britannicus, acte V, scène 5

Dissertation : Racine, Britannicus, acte V, scène 5. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2023  •  Dissertation  •  1 049 Mots (5 Pages)  •  84 Vues

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Commentaire de l’acte 5 scène 5

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Britannicus de Racine parut en 1670 est une pièce de théâtre appartenant au genre du classicisme. Par conséquent, le dramaturge doit respecter les différentes règles du théâtre classique. Dans l’extrait de l’acte 5 scène 5, qui a pour sujet la mort de Britannicus par Néron, Racine fait face à la règle de bienséance qui empêche de représenter des scènes violentes devant les spectateurs. Le dramaturge va donc raconter la scène à travers un personnage, celui de Burrhus. Comment Racine parvient-il à provoquer la pitié du publique pour la mort de Britannicus et à rendre Néron encore plus monstrueux à travers la tirade d’un personnage ? Nous étudierons en premier lieu en quoi la mort de Britannicus suscite-il la pitié puis nous verrons ensuite comment Néron est-il représenté comme un monstre.

L’acte V scène 5 évoque la mort violente de Britannicus à travers une tirade de Burrhus qui provoquent la pitié des spectateurs.

En effet, En effet, nous sommes témoins d’un meurtre violent. L’allusion aux « fers » fait référence à l’épée ce qui laisse apercevoir une métaphore entre le poison dans la coupe et un coup de poignard et accentue la mort brutale de Britannicus. Le champ lexical de la violence « tombe », « frappe », « cris » mets en évidence la mort violente du personnage. La locution adverbial « à peine » ajoute de la rapidité et laisse entendre que Britannicus n’avait aucune chance d’y survivre. La scène devait être joyeuse et célébrer la réconciliation des frères mais débouches sur la mort brutale d’un personnage.

De plus, cette scène est marquée par la tonalité pathétique caractériser par la mort d’un personnage. Le champ lexical du meurtre « sang », « assassinat », « cris » relève le thème de la mort dans le texte. La périphrase « la lumière à ses yeux est ravie » adoucie la mort de Britannicus et provoque la pitié chez le spectateur. L’hyperbole « frappe les esprits » accentue le choque qu’est cet assassinat est présente Britannicus comme victime de la monstruosité de Néron. Britannicus apparaît donc comme une victime et suscite la pitié des spectateurs.

En outre, le récit funeste de Burrhus décrit la mort de Britannicus de manière si frappante et réaliste qu’on croirait la vivre, nous assistons à une hypotypose. Le récit de Burrhus se déroule dans le passé mais nous pouvons relever du présent de narration visant à rendre plus vivant le texte : « tombe », « se lève », « prend ». La succession de verbe d’action « il se lève, il l’embrasse, on se tait » et la répétition de la locution adverbial « à peine » ajoutent de la vivacité et de la rapidité dans le récit. On relève le champ lexical de l’ébahissement « étonnement » « s’épouvante » « frappe tous les esprits » qui permets de rendre plus choquant le récit. Le récit est conté de manière réaliste et frappante pour donner l’impression au spectateur d’y assister.

Cette scène qui témoigne la mort inéluctable de Britannicus concrétise aussi l’éclosion d’un monstre. Bien qu’il souhaite paraître humain et raisonnable devant la cour, Néron se transforme en monstre cruel et brutal en assassinant son demi-frère.

En effet, avec cette scène, nous pouvons clairement l’affirmer : Néron est un monstre. Tandis que la salle s’épouvante, les mots « d’aucun étonnement » révèle l’insensibilité de Néron face à la mort de son demi-frère. Les mots « effusion » et « réunion » sont liées entre eux par une rime, on s’attend donc à ce que la réunion des deux frères soit une effusion de tendresse mais il s’agit plutôt d’une effusion de sang avec l’assassinat de Britannicus par Néron. La question rhétorique d’Agrippine « du sang de son frère n’a point eu d’horreur ? » accentue le fait qu’il ne s’agisse pas d’un simple assassinat mais d’un meurtre fratricide. Au fil de l’œuvre Néron se transforme en monstre et n’hésite pas à tuer son demi-frère.

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