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Britannicus, acte I, scene IV, Racine

Commentaire de texte : Britannicus, acte I, scene IV, Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 629 Mots (7 Pages)  •  6 843 Vues

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Acte I Scène IV

 

Introduction :

Dans l’extrait étudier qui est celui de l’Acte I scène IV, «  la croirai-je Narcisse » p.68  (v.305) à « plus loin qu’elle ne le veut » p. 70 (v.358) nous sommes face à un dévoilement, une mise à nu des doutes et des craintes de Britannicus, mise en scène par des confidences faite à Narcisse son gouverneur et confident.

Dans un premier temps nous allons étudier la première partie de cette étude : La rhétorique de Narcisse face aux doutes de Britannicus. Dans un second temps nous aborderons la deuxième partie : Britannicus victime de ses propres faiblesses et pour finir nous conclurons la troisième partie qui est celle De la prise de conscience à l’agissement. Ces trois parties auront pour but de résoudre la problématique suivante :

Par quels procédés Jean Racine achemine la prise de décision de Britannicus ?

 PARTIE I : La rhétorique de Narcisse face aux doutes de Britannicus

La scène IV de l’acte I débute avec une question posée par Britannicus destiné à son confident, ainsi Racine introduit le personnage de Narcisse à travers le questionnement de Britannicus. La seconde question de cette première réplique «  Et dois-je sur sa foi, la prendre pour arbitre entre son fils et moi ? » introduit une problématique, celle de l’insertion d’Agrippine dans le conflit entre Néron et Britannicus. Ce conflit  né d’une querelle amoureuse va par la suite revêtir un aspect politique du fait de l’intervention d’Agrippine, un personnage qui incarne non seulement la soif du pouvoir mais aussi tous les aspects malhonnêtes et malsains de ce milieu. Cette forme du texte en alexandrin donne vie et renforce l’univers majestueux, monarchique de cette sphère empirique et les enchainements des vers en AABB sonne comme un écho dans la mémoire du spectateur ainsi ce qui aurait pu être un simple questionnement devient une étape fatidique pour la suite de l’histoire mais également pour l’avenir de Britannicus. La suite de la réplique expose les doutes, la peur et la crainte de ce qui pourrait être une abnégation et dont les conséquences pourrait menés à la perte de ce personnage.  A la fin de celle-ci, nous sommes profondément conscient de l’enjeu de cette alliance et tel que Britannicus nous sommes dans l’attente de réponses concrète qui pourrait aider et secourir ce personnage qui ce meurt dans les conflits qui s’opposent à lui.

Dans la seconde réplique de cette scène Narcisse prend la parole avec pour premier mot «  N’importe ». Un terme qui surprend le spectateur au première abord car il le laisse à sa fin mais surtout car il est détacher et reculer de la situation actuelle dans laquelle ce trouve Britannicus, ce terme semble faible de sens et inapproprié de la part du confident de Britannicus.

Par la suite, les deux premiers vers «  Elle se sent comme vous outragée. A vous donner Junie elle s’est engagée » semble être là pour toucher la sensibilité et les émotions de Britannicus.  En rendant vulnérable aux yeux de  Britannicus, Agrippine la vraie coupable de cette histoire, Narcisse lui donne un statut de victime. Il utilise également l’argument premier qui ne peut qu’attiser la confiance de Britannicus, celui de l’engagement d’Agrippine à lui offrir sa bienaimé Junie, sa seule lueur d’espoir dans le monde cruel dans lequel il vit. La suite de la réplique est également dans la même structure, celle de l’argument et des preuves le justifiant, une structure purement politique. « Unissez vos chagrins, liez vos intérêts. Ce palais retentit en vain de vos regrets » le premier vers à pour écho une sorte de slogan, tel une propagande qui s’expliquerai par la suite avec le vers suivant. Narcisse semble dire, vue que vous ne pouvez effacer vos regrets et qu’ils sont constamment présent sans réel point de retour, cette alliance ne peut-être réductrice alors n’hésitez plus et engagez vous auprès d’Agrippine.

 Ainsi l’auteur nous expose un personnage trouble qui utilise une approche politique avec une technique de rhétorique par les sentiments et l’art de la parole. Il tente de le convaincre que la bonne décision et celle d’accepter l’aide d’Agrippine et ainsi de faire taire ses soupçons.

Pour conclure sur cette première partie nous avons deux axes qui divergent totalement, d’un sens celui de Britannicus qui s’exprime avec une approche sentimentale et émotionnelle, dans le cas de la sphère privée et de l’autre la sphère politique avec l’approche rhétorique de Narcisse. Ces divergences démontrent la réelle complexité de la pièce de Jean Racine et établissent une vision de supériorité de la politique, du pouvoir à l’encontre des sentiments. Cette scène le démontre car Narcisse figure lier à la sphère politique à une emprise sur Britannicus qui ne peut ce passé de lui.

PARTIE II : Britannicus, victime de ses propre faiblesses

« Il n’en faut point douter, vous vous plaindrez toujours » La fin de la réplique de Narcisse nous amènes à cette seconde partie qui est c’elle qui expose les faiblesses de Britannicus.

Dans la troisième réplique, Britannicus prend la parole. L’auteur laisse place à des confessions et non plus à un questionnement. La structure ce rétrécit car le sujet n’est plus Agrippine mais bien Britannicus. Ses confessions sont abordées tel que le spectateur devient confident, l’auteur nous introduit dans un cadre intime avec des aveux qui touche notre sensibilité et notre pitié à l’égard de ce personnage malmené par sa propre nature, l’extrait suivant le démontre « Tu sais si pour jamais de ma chute étonné, je renonce à l’empire, ou j’étais destiné... » jusqu’à « on me vend tous les jours » avec une esquisse de son tragique parcours qui ne cesse de s’obscurcir.  Le champ lexical de l’échec  accentue l’effet tragique de la mise en scène de ses confessions tel que les termes «  misère », « triste », «  écarté », «  renonce ». Il y a également les termes «  trafiquant », «  vendu » , «  vend » , «  infâme » qui décris bien l’entourage et l’univers dans lequel Britannicus ce trouve celui du pouvoir , de l’empire mais également qui nous met face à un personnage trop faible , trop naïf et trop pur pour vivre dans ce milieu. La dernière partie de la réplique qui ce compose de l’extrait suivant « Il prévoit mes desseins, il entend mes discours. Comme toi dans mon cœur il sait ce qui se passe. » sème un doute sur le personnage de Narcisse qui des le départ semble flou dans ses intentions à l’égard de Britannicus. La question qui suit l’extrait le démontre car ironiquement l’auteur semble lié Narcisse et Néron et ce qui rend la chose ironique c’est que cette déduction même si elle ne semble pas volontaire et tout de même prononcée par Britannicus. « Ah ! quel âme assez basse… » la plainte de Narcisse des le début de la réplique nous met encore une fois face à la nature de Britannicus, une nature faible qui ne semble pas vouloir changer son statut de victime. La réponse de Narcisse et d’autant plus intrigante car au lieu de réconforté celui-ci et bien il lui suggère de mieux choisir ses confidents et de ne pas prodiguer ses secrets.

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