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La précaution inutile (dans les Nouvelles tragi-comiques), Paul Scarron 1655-1657

Commentaire de texte : La précaution inutile (dans les Nouvelles tragi-comiques), Paul Scarron 1655-1657. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Janvier 2024  •  Commentaire de texte  •  4 686 Mots (19 Pages)  •  73 Vues

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Exposé sur Scarron

La précaution inutile (dans les Nouvelles tragi-comiques), Paul Scarron 1655-1657

Le genre de la nouvelle se développe bcp au 17ème siècle (le genre date du 16ème siècle). Ce genre va être approprié par des auteurs, comme Scarron avec ses Nouvelles tragi-comiques. Il né en 1610 et meurt en 1660, il est connu à cause de sa maladie surtout, il épouse Françoise d’Aubigné (toute jeune orpheline), c’est la future épouse du roi Louis XIV (Mme de maintenon). Il se drogue pour supporter la douleur. Mais d’un point de vue littéraire il est célèbre pour son Roman Comique, ce recueil de nouvelle est un petit peu dans l’ombre de son roman, il contient 5 nouvelles, et a une inspiration espagnole.

Dans cette nouvelle, la première du recueil, on y suit le héros grenadin (don Pèdre), il souhaite se marier, il pense l’avoir trouvé mais finalement elle le trahit, donc il part de Grenade. Il part en expédition, il pense avoir retrouvé mais elle le trompe avec un garçon d’écurie. Puis ellipse de 16 ans et va en Italie. Il y rencontre une duchesse et lui dit qu’il veut mtn se marier avec une femme sotte. Le duc est rentré, et lui est donc dans le placard, après l’avoir divertie avec diverses histoires elle fait un jeu avec lui = font un jeu. Commence ainsi le discours avec son mari que nous allons étudier. Face à son mari elle improvise une nouvelle = on a donc une nouvelle dans une nouvelle. Elle prend le pouvoir sur tout le monde dans cette scène.

Problématique : Dans quelle mesure le discours rhétorique de la duchesse, créant une mise en abîme dans la nouvelle, permet à la fois de réfléchir sur l’importance de la vraisemblance dans la narration mais aussi sur la notion du pouvoir donné à la femme et à la nouvelle elle-même ?

I - La nouvelle espagnole reprise par Scarron, permet l’élaboration du rire par une approche qui ne se limite pas au burlesque

  1.  Une nouvelle d’inspiration espagnole

Cette inspiration espagnole se traduit à travers l’histoire littéraire. Veut gloire similaire à celle de Cervantes. Aller internationalement du point de vu du succès. Maria de Zayas. Espagnol fait des versions en français. On peut voir l’importance de l’histoire littéraire au début du 17ème siècle. Cela explique la couleur locale espagnole que l’on retrouve tout au long du texte. La nouvelle espagnole est ici représentée géographiquement parlant = nom de ville d’Espagne. Le terme de « grenadin » est aussi présent dans le texte. Le nom de Don Pèdre qui s’appelle Don Fabriqué dans la nouvelle de Maria de Zayas donc garde la coloration espagnole. Le terme de « pistole » est une appellation qui en français permettait de qualifier certaine pièce d’or. Rend hommage à la source dans laquelle Scarron tire son inspiration. L’influence espagnole qui réside dans l’intertextualité du texte, la duchesse annonce qu’elle a vu passé sur une mule un homme, peut faire penser à Sergio … dans le roman de Cervantes. Il fait une véritable réécriture, une nouvelle version du texte original. Le titre « don » les nomme différents que dans la nouvelle qu’il l’inspire en francisant les nom (« è » n’existe pas en espagnol). C’est la même histoire mais Scarron l’a développé d’avantage et l’enrichi de détail comique (un peu sa marque de fabrique en même temps). Charles Sorel (contemporain de Scarron) disait « M. Scarron en a fait imprimer d’autres qu’on ne peut pas dire avoir été simplement traduites, parce qu’il y a ajouté beaucoup de choses agréables, et qu’il les a écrites d’un style si particulier qu’il les a faites toutes siennes »

  1. Reprise par Scarron, la nouvelle bascule dans un burlesque estompé

La nouvelle se fait en opposition au roman traditionnel, la nouvelle selon Scarron est en opposition des roman héroïque, donc système de valeur différents. Don Pèdre incarne un idéal casi chevaleresque = passe à « sur une mule, un homme » => change de registre. C’est le mélange entre l’aspect noble du cheval et l’âne => la muse, il est entre les deux 🡺 jamais un chevalier très noble, mais pas un paysan de basse nature. Cela se fait sur un mode ironique par la duchesse, stylistiquement parlant avec la redondance par exemple : double emphase avec « si ». dégrade le portrait vertueux de Don Pèdre.

« pauvre gentilhomme » = dans le sens de pathétique, mais « pauvre est polysémique = peu de valeur aussi = donc une version dégradé du chevalier.

Parodie de Don Pèdre, au sein de son discours direct.

Le duc est décrit comme un « bonhomme » = pas le même sens que today (connotation ridicule) mais quand même ce sens la => accentué par « goguenard » ASK.

La parodie s’attaque à tout le monde, au duc, et à tous les ducs. On bascule dans le ridicule. Le duc est noble par son titre, ou ses activités, son château. Mais moralement pas vrmt. Il n’est pas dans la retenue de ses émotions comme le 17ème le voudrait = expression qui serait ridicule. Mais aussi peut se voir avec l.48 = « rire comme un fou » => image réactualisé par l’image d’après. C’est un duc qui est noble que par son titre et ses possession, mais pas dans sa morale, où il est plutôt ridicule. ASK

Scarron dégrade deux de ses personnages. Scarron est souvent décrit comme l’auteur burlesque par excellence.

« Le burlesque ne consiste pas seulement dans une dégradation des pensées sérieuses et des sentiments élevés mais aussi dans un avilissement de l’expression et du style », Paul Morillot, Scarron et le genre burlesque, 1888

Les blagues sexuelles = typique du burlesque. Toutes ces allusions sexuelles sont présente dans la bouche de la duchesse. Le duc ne semble pas comprendre les allusions. Le texte est en parti burlesque car il s’agit d’allusions au bas, sans être grossier (pas choquant en fait).

L’enjeu dramatique tourne autour de l’enfermement de Don Pèdre. Hay corruption du tragique par ce burlesque, qui va devenir un topos comique qui va être bcp repris.

  1. Un divertissement omniprésent qui produit un rire contagieux

Hay la notion du divertissement qui est omniprésente dans le texte, plusieurs variation du mot. La duchesse est à la recherche du divertissement, mais fini par produire ce divertissement elle-même. Elle voit en lui une source de divertissement certaine. Le divertissement est de tous les côté, la duchesse le prend en main = divertie tout le monde. Sa prestation peut relever du spectacle. Le duc va se divertir à travers ce récit, les domestiques vont eux se divertir par la situation (ils connaissent eux la vérité). Don Pèdre se divertie à la fois à travers le récit qui est fait de leur rencontre, et aussi du fait de la réaction du duc. Il se présente sous différentes formes dans chaque cas. Le divertissement est à différents niveaux à chaque fois. Même s’il est différent, est commun à tout le monde. Don Pèdre qui est à l’écart physiquement, il l’est aussi syntaxiquement, mais bénéficie quand même du divertissement. Il produit du rire (le divertissement) :

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