Commentaire le roman comique de Paul Scarron

Commentaire de texte

Paul Scarron, écrivain pionnier en France du genre burlesque, est surtout connu pour son Roman comique paru au XVIIème siècle. Rendu infirme par une maladie incurable, il vit cloué sur une chaise, continuant à rassembler autour de lui une élite d'esprits libres et cultivés, et épousa la jeune Françoise d'Aubigné, future madame de Maintenon, maîtresse puis épouse de Louis XIV. Ce roman raconte l’histoire d’une troupe de comédiens, d’où émergent quelques figures pittoresques, tels Mademoiselle de l’Étoile, le Destin, la Rancune et Ragotin, type du petit bourgeois ridicule et mesquin. L’intrigue du roman permet à Scarron de dépeindre les mœurs provinciales de l’époque. L’extrait étudié se situe plutôt à la fin du livre et parle du rôle d’un page dans une troupe de comiques qui jouent devant un public de la Haute Société. Nous nous demanderons alors comment Paul Scarron, à travers cet extrait, critique la société et ses vices au XVIIème siècle. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la noblesse magnifiée puis nous nous pencherons sur le portrait d’un valet ridicule qui permet à l'auteur de dénoncer la société.

Au XVIIème siècle, la société était dominée par la noblesse et dans l’extrait du Roman Comique, elle est magnifiée. L'extrait se situe dans un lieu extraordinaire. En effet, la gradation L8,9,10 « était fort belle, […] bien éclairée, […] fort commode et […] accommodée » montre la beauté du lieu et une impression d’immensité par rapport aux comédiens. Cette salle de théâtre est aussi recouverte de « tapisserie » L42 qui recouvre les murs. La tapisserie, étant une matière de qualité, montre la richesse du lieu. Le champ lexical de la lumière est présent L14, 15 "éclata", "lumières", "éclairée", ce qui renforce l'idée d'un lieu grandiose.

L'évènement raconté par le narrateur se déroule dans une assemblée de prestige : L1 « Le Baron de Sigognac ». Ainsi, cette soirée va se dérouler chez un homme puissant. Grâce aux lignes 3 et 4 « force noblesse […] y fut conviée », on apprend également que les invités sont des nobles puissants. De plus, à la ligne 12 la comparaison faisant référence à la divinité "belle comme un ange", montre que même malade, la mère du narrateur est magnifique.

Paul Scarron a décrit la grandeur de la noblesse dans cette société et il va maintenant montrer le rôle ridicule d’un valet moqué.

A cette époque, le valet était un homme simple et peu respecté. Ainsi, Paul Scarron nous dépeint un page vu comme un incapable par ses compagnons de scène. Les comédiens étaient « contraints d’en couper et de le réduire à deux vers » L5,6. Cela montre la nécessité de donner le moins de responsabilité possible à un homme ayant peu de talent. Il « n’avait que deux vers à réciter en toute la pièce » L25,26, Scarron insiste sur les deux vers ce qui nous laisse présager d'une chute en rapport avec ces deux vers. Finalement, L33, le page « ne laissa pas de le corrompre », il n'arrive pas à réaliser correctement le petit rôle confié comme prédit. Une mise en abyme du page est faite L24 "il jouait le page". Celui-ci ne pourra jamais s'élever

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