Fiche de français: le roman Le Roman Comique de Scarron
Recherche de Documents : Fiche de français: le roman Le Roman Comique de Scarron. Recherche parmi 289 000+ dissertationsPar Cech21 • 26 Février 2014 • 592 Mots (3 Pages) • 3 090 Vues
Fiche Paul SCARRON, Le Roman Comique, 1651
1) Introduction
Paul SCARRON
Le Roman Comique
1651
Incipit de l’œuvre
Ce texte présente l’arrivée d’une troupe de comédiens dans la ville du Mans
XVIIe âge d’or du théâtre FR ( RACINE, CORNEILLE, MOLIERE)
2 axes principaux : → une arrivée spectaculaire
→ illustration parfaite du theatrum mundi
Questions possibles :
→ Montrer les enjeux de la description dans ce début de roman.
→ Cet incipit remplit-il bien sa fonction ?
ENTRETIEN : Scarron a écrit Virgile Travesti qui est une adaptation burlesque de l’Enéide de Virgile.
Théophile Gauthier s'inspira du Roman Comique dans Le Capitaine Fracasse qui raconte aussi les aventures d'une troupe de comédiens.
Au XIXe siècle le romantisme reprend le mélange des genres (burlesque) notamment Victor HUGO.
Le soleil avait achevé plus de la moitié de sa course et son char, ayant attrapé le penchant du monde, roulait plus vite qu'il ne voulait. Si ses chevaux eussent voulu profiter de la pente du chemin, ils eussent achevé ce qui restait du jour en moins d'un demi-quart d'heure ; mais, au lieu de tirer de toute leur force ils ne s'amusaient qu'à faire des courbettes, respirant un air marin qui les faisait hennir et les avertissait que la mer était proche, où l'on dit que leur maître se couche toutes les nuits. Pour parler plus humainement et plus intelligiblement, il était entre cinq et six quand une charrette entra dans les halles du Mans. Cette charrette était attelée de quatre bœufs fort maigres, conduits par une jument poulinière dont le poulain allait et venait à l'entour de la charrette comme un petit fou qu'il était. La charrette était pleine de coffres, de malles et de gros paquets de toiles peintes qui faisaient comme une pyramide au haut de laquelle paraissait une demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne.
Un jeune homme, aussi pauvre d'habits que riche de mine, marchait à côté de la charrette. Il avait un grand emplâtre sur le visage, qui lui couvrait un œil et la moitié de la joue, et portait un grand fusil sur son épaule, dont il avait assassiné plusieurs pies, geais et corneilles, qui lui faisaient comme une bandoulière au bas de laquelle pendaient par les pieds une poule et un oison qui avaient bien la mine d'avoir été pris à la petite guerre. Au lieu de chapeau, il n'avait qu'un bonnet de nuit entortillé de jarretières de différentes couleurs, et cet habillement de tête était une manière de turban qui n'était encore qu'ébauché et auquel on n'avait pas encore donné la dernière main. Son pourpoint était une casaque de grisette ceinte avec une courroie, laquelle lui servait
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