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Fin de partie, Beckett

Synthèse : Fin de partie, Beckett. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Août 2023  •  Synthèse  •  1 039 Mots (5 Pages)  •  153 Vues

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Samuel Beckett publie en 1957 sa pièce de théâtre Fin de Partie. Cette dernière est rattachée au mouvement littéraire de l’absurde, ce que l’auteur conteste. Beckett raconte l’histoire de quatre personnages physiquement amoindris vivant dans un monde apocalyptique. Il ne se passe rien et les personnages assurent vouloir en finir. Il est possible de voir, dans cette pièce, une parodie du théâtre classique. A première vue, Fin de Partie, son sujet et ses personnages apparaissent comme une tragédie, bien que l’opposition entre le comique et le tragique ne soit pas irrémédiable chez Beckett. Ces deux registres s’entremêlent. Par exemple, le titre de l’oeuvre, Fin de Partie, suggère à la fois l’idée d’un divertissement, d’une partie d’un jeu et l’attente de latin, de la mort. Le comique est présent dans la pièce grâce à une ironie presque permanente. Ainsi, on se demandera en quoi cette pièce, au premier abord tragique, se révèle également être comique. Dans un premier temps, on étudiera les éléments de la farce présents dans le texte. Puis, on verra que l’humour noir occupe une grande place dans les répliques des personnages. Enfin, on traitera de l’importance de l’ironie dans Fin de Partie.

La farce repose souvent sur la ruse et la duperie et a pour unique but de faire rire. Or, on retrouve plusieurs caractéristiques de ce genre comique chez Beckett, à l’instar de jeux de mots, de pantomimes et d’autres sortes de pitreries. En effet, le prénom Clov, donné à l’un des quatre personnages, se rapproche dans la sonorité, du substantif clown. Clov est décrit dès les premières pages, dans les didascalies, omniprésentes dans Fin de Partie, comme un homme ayant le visage rougeaud. Ainsi, cela peut nous rappeler le nez rouge associé aux clowns. De plus, les mouvements du personnage provoquent le rire : il gesticule assez mécaniquement, de manière mesurée, à l’image d’une marionnette ou d’un pantin. Ses tics et ses mimiques le rendent alors clownesque. Ce personnage se laisse également aller à des jeux de pantomime : « Il ramasse la lunette, va à l’escabeau, monte dessus, braque la lunette sur le dehors ». Cette suite d’actions, de mouvements donne à voir au spectateur un spectacle de mimes. En outre, Clov est un pitre. Par exemple, il apparaît sur la scène, tel un ivrogne, cherchant à garder son équilibre. Et il s’inscrit parfois même dans le registre de la bouffonnerie. On remarque tout cela notamment grâce aux nombreuses didascalies qui décrivent tous les faits et gestes des personnages. On lit par exemple : « Clov dégage sa chemise du pantalon, déboutonne le haut de celui-ci, l’écarte de son ventre et verse la poudre dans le trou. Il se penche, regarde, attend, tressaille, reverse frénétiquement de la poudre, se penche, regarde, attend ». Cette répétition d’attitudes et de mouvements apporte du comique à la pièce. Par ces gestes comiques, Clov prend le contrepied de ce qu’on voit habituellement au théâtre. Lorsqu’il observe le public avec sa longue-vue, Clov imite les spectateurs et leurs jumelles dans la salle ; c’est une sorte d’inversion des rôles. Enfin, Beckett prête à ce personnage comique plusieurs jeux de mots et calembours, jurons et grossièretés et situations de quiproquos.

Un autre genre de comique que l’on retrouve dans Fin de Partie est l’humour noir. Cela implique de prendre ses

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