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Samuel Beckett : Fin De Parti

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Par   •  9 Mai 2015  •  3 866 Mots (16 Pages)  •  868 Vues

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Samuel Beckett : Fin de Parti

I- Biographie

Samuel Beckett est né le 13 avril 1906 à Foxrock, Dublin. Foxrock est une banlieue aisée de Dublin où se trouve la demeure familiale des Beckett.

Cette maison et ce quartier, du jardin à la campagne environnante, vont être autant de souvenirs pour le jeune homme. Très jeune déjà, Samuel Beckett se promène avec son père, se rend au champ de courses, à la gare du quartier... des éléments que l'on retrouvera parfois dans ses pièces et ses romans.

Samuel Beckett étudie d'abord à l'Earlsford House School de Dublin, puis à la Portora Royal School d'Enniskillen, où a d'ailleurs été Oscar Wilde en son temps.

De 1923 à 1927, Beckett étudie (entre autres matières) le français, l'anglais et l'italien (c'est-à-dire les langues romanes) à Dublin, au Trinity College. Il y suit les cours de Luce, professeur spécialiste de Berkeley.

Après avoir enseigné au Campbell College de Belfast et obtenu son Bachelor of Arts, Samuel Beckett est nommé lecteur d'anglais à l'Ecole Normale Supérieure de Paris. Il rencontre alors James Joyce, qui va avoir une grande influence sur Beckett et son œuvre. Samuel l'assiste dans ses recherches pendant l'écriture de Finnegans Wake.

En 1929, Beckett publie son premier ouvrage, Dante...Bruno.Vico...Joyce. Il s'agit d'un essai critique destiné à prendre la défense de la démarche et du style de James Joyce. Cependant, quelques temps après, Beckett refuse les avances de Lucia, la fille de Joyce. Cela déclenche un certain éloignement dans leur relation.

Rapidement, la revue littéraire parisienne Transition publie une nouvelle de Beckett, Assumption. L'année suivante, il obtient un prix pour son poème Whoroscope.

En 1930, Beckett revient au Trinity College, où il est lecteur. L'année suivante, il compose un deuxième essai sur Proust.

En 1932, il traduit un poème de Breton pour la revue \"This Quarter ».

Assez rapidement, Samuel Beckett s'ennuie dans son existence universitaire. Du coup, il s'amuse à mystifier la Modern language society de Dublin, en y lisant un article sur un auteur et un mouvement qu'il a inventés de toutes pièces, Jean du Chas et le concentrisme. Cela lui permet de dénoncer avec humour les dérives pédantes de la littérature.

En 1934, le Dublin Magazine publie son poème Gnome, inspiré par une lecture de Goethe.

Par la suite, Beckett voyage à travers l'Europe, avant de s'installer définitivement à Paris, à la veille de la Seconde guerre mondiale. Après avoir essuyé plus de 35 refus, son roman Murphy trouve enfin un éditeur.

Beckett est en Irlande lorsque la guerre éclate. Il se dépêche alors de revenir en France, déclarant préférer « la France en guerre à l'Irlande en paix ». Il participe d'ailleurs à la Résistance contre le nazisme. Un jour, son réseau est dénoncé et il échappe de justesse à la police allemande, grâce à l'intervention de l'épouse de son ami Péron. Beckett se réfugie d'abord chez Nathalie Sarraute, puis dans le midi de la France de 1942 à 1945. Beckett est donc bouleversé quand il apprend la mort de Péron en 1945.

En 1952 paraît une œuvre majeure, En attendant Godot.

En 1961, Samuel Beckett épouse Suzanne en Angleterre, de manière très discrète car les lois successorales françaises ne sont pas très arrangeantes.

Ses pièces de théâtre connaissent un grand succès dans les années 60, ce qui l'amène à énormément voyager à travers le monde, pour assister aux représentations mais aussi mettre en scène. En 1956, il collabore avec la BBC sur le projet d'une pièce radiophonique, All that fall.

Il participe aussi à des projets audiovisuels, comme Film, avec Buster Keaton.

En 1969, on lui remet le Prix Nobel de littérature, une « catastrophe » selon lui. Son désarroi s'explique notamment par son dégoût des mondanités ; or tout le monde vient le voir en passant par Paris... c'est au final son éditeur qui va chercher le prix.

Le 17 juillet 1989, l'épouse de Beckett décède. Lui-même meurt le 22 décembre. Ils sont tous les deux inhumés au cimetière du Montparnasse.

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II- Le théâtre de l'absurde

Le mot « absurde »

Étymologiquement, « absurde » signifie « inaudible », « dissonant », « discordant ». Dans le langage courant, « absurde » signifie « ce qui n’a pas de sens ».

Style théâtral apparaissant dans les années 1950 traitant de la condition humaine et de l'absurdité de la vie.

a) Le commencement « Le théâtre de l'absurde »

Au XXe siècle, le plus populaire parmi les mouvements d’avant-garde fut le théâtre de l’absurde. Héritiers spirituels de Jarry, des dadaïstes et des surréalistes, influencés par les théories existentialistes d’Albert Camus et de Jean-Paul Sartre, les dramaturges de l’absurde voyaient, selon le mot d’Eugène Ionesco, « l’homme comme perdu dans le monde, toutes ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles ». Rendu célèbre par Eugène Ionesco (la Cantatrice chauve, 1951 ; Rhinocéros, 1959) et par Samuel Beckett (En attendant Godot, 1952), le théâtre de l’absurde tend à éliminer tout déterminisme logique, à nier le pouvoir de communication du langage pour le restreindre à une fonction purement ludique, et à réduire les personnages à des archétypes, égarés dans un monde anonyme et incompréhensible.

Le théâtre de l’absurde connut son apogée dans les années 1950, mais son influence devait se manifester jusque dans les années 1970. Les premières pièces de l’Américain Edward Albee furent considérées comme relevant de ce courant, en raison des éléments apparemment illogiques ou irrationnels qui présidaient aux actes de ses personnages.

Harold Pinter peut également être rattaché à ce courant, à travers des pièces d’aspect sombre et hermétique, comme le Retour (1964). Pinter pour sa part présentait ses œuvres comme réalistes, pour leur fidélité au monde quotidien, bien qu’elles ne fassent voir et entendre que les bribes d’une réalité inexpliquée.

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