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Le code de l'indigénat

Commentaire de texte : Le code de l'indigénat. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Septembre 2021  •  Commentaire de texte  •  960 Mots (4 Pages)  •  801 Vues

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La colonisation est un phénomène majeur du XIXe siècle. Sous la IIIe République, la France a beaucoup œuvré pour l’expansion coloniale, ce qui lui permettra de disposer en 1914 du deuxième plus grand empire colonial, après celui de la Grande-Bretagne. Cette politique de colonisation, bien que justifiée par sa « mission civilisatrice », n’en sera pas moins violente, suscitant des résistances au sein des sociétés colonisées et des débats en métropole. C’est donc dans l’optique de faire régner « un bon ordre colonial » que le code de l’indigénat sera adopté en 1881 en Algérie avant d’être finalement généralisé dans toutes les colonies françaises en 1887.

En quoi ce code de l’indigénat permet-il de mieux comprendre la réalité des inégalités dans les colonies?

Les documents mis à notre disposition pour répondre à cette question sont extraits du livre « Principes de colonisation et de législation coloniale » écrit par Arthur Girault en 1904 et du journal officiel de 1888. Dans un premier temps, nous étudierons les principes du code de l’indigénat avant de nous intéresser aux contestations qu’il entraîne.

« les hommes qui en Algérie étaient à la besogne et qui répondaient de la sécurité, ont fondé, à côté, des juridictions répressives et des peines qui fonctionnent comme des institutions de pur fait, sans existence légale » : le code de l’indigénat, qui était en réalité un ensemble de décrets sans cesse modifiés plutôt qu’un véritable code, assujettissait les autochtones à une série de règles et de mesures répressives. En Algérie, colonie de peuplement, ce régime existait déjà en réalité depuis près de cinquante ans mais c’est la loi de 1881 qui vient garantir les vastes pouvoirs disciplinaires de l’administration française sur les populations indigènes. Les sujets français soumis au code de l'indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques. Ils avaient un statut différent des citoyens français, cette infériorité juridique était justifiée par les autorités comme un moyen d’assurer la sécurité après les révoltes kabyles en Algérie, traduisant ainsi d’une réelle peur de l’insurrection indigène : « Les premiers (=les colons), uniquement soucieux de la sécurité, visaient avant tout à une répression immédiate et efficace ». Le code de l’indigénat permettait aux administrateurs des colonies d’appliquer des peines diverses aux autochtones « internement, séquestre, amende collective », sans procès et de profiter d’une grande liberté de pouvoir sur ces populations : « On peut donc poser en fait que tout administrateur qui, pour un motif quelconque et souvent personnel, veut garder un indigène dix jours, quinze jours ou un mois en prison, peut le faire impunément. »

En France, le Code de l’indigénat révèle les contradictions entre ce système d'inégalité sociale et juridique et les idéaux républicains. On assiste alors à un déchirement entre « l’administration, l'armée et les colons, d'une part, et, de l'autre, les jurisconsultes et les philanthropes de la métropole ». Ces derniers

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