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La rue urbaine au Moyen-Age

Dissertation : La rue urbaine au Moyen-Age. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2020  •  Dissertation  •  2 592 Mots (11 Pages)  •  678 Vues

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La rue urbaine à la fin Moyen-âge :

Dès l'an mille de l'ère chrétienne, le monde urbain connaît un essor notable, en effet la croissance démographique et rurale ainsi que l'expansion du commerce provoquent la renaissance des villes et leur extension. Ainsi, nous allons analyser la rue urbaine à la fin du Moyen-âge.

Avant tout il est nécessaire de définir ces termes. La rue, est un axe principale d'une ville servant à quadriller celle-ci ; elles sont bordées de maisons et se situe au sein d'une agglomération. Le terme ''urbain'' quant à lui fait référence à tout ce fait partie de la ville ou des villes, s'opposant ainsi au terme ''rural''.

La rue urbaine fait, donc, écho aux rues que l'on retrouve dans les villes du moyen-âge, elles s'opposent donc à celles que l'on retrouve dans le monde rural, comme les rues d’un Bourg par exemple. En outre la rue constitue l'un des premier aspect du développement urbain du moyen-âge. Dans le cas de figure présent nous étudierons la rue urbaine que l'on retrouve dans le royaume de France pendant la période du Bas Moyen- ge qui s'étend du XIIIème siècle au XVème siècle (soit de l'an 1300 à 1453)

Ainsi, il est judicieux d'analyser qu’elle était le rôle de la rue et comment celle-ci a évoluée au cours du Bas Moyen-âge.

Et pour conduire cette réflexion nous aborderons dans un premier temps la rue au sein de la ville. Puis dans une second temps l’hygiène des rues et enfin nous verrons le rôle économique et social qu’elle peut avoir.

I ) LA RUE AU SEIN DE LA VILLE

A ) La voirie

Tout d’abords voyons la rue au sein de la ville, sa voirie, son organisation et sa structures.

Concernant la voirie deux aspect sont à analyser, le financement de celle-ci et sont organisation.

Le financement peut être public (de part la municipalité) ou privé (grâce aux particuliers). La municipalité prend en charge la totalité ou une partie des aménagements, il s'agit des grands axes, des places, des portes d'entrées dans les enceintes, des départs de grands chemins. Les fonds proviennent de recettes générales, taxes ou impôt spécialement prévus à cet effet, on parle alors de ''taxes de pavage'' à Guingamp et à Nantes ou de ''barrages'' à Blois. Le nom diffère en fonction des villes. Mais ces taxes imposées à l'entrée de la ville concernent principalement les voitures contenant de lourdes charges car ce sont elles qui abîment la chaussée de part leur poids.

Le financement privé quant à lui concerne les rues secondaires, les ruelles ou encore les entrées de grandes propriétés. De plus chacun paie le pavage devant chez soi comme le rappelle l'ordonnance de Poitevin en 1428, ce principe est également rappelé pour la ville de Paris à travers une ordonnance royale de 1389. Cependant ce financement ne se fait pas sans peine, certains notamment parmi les plus riches ou les clercs n’hésitent pas à lésiner sur la qualité des matériaux, c'est d'ailleurs sur les composants de la rue que nous allons nous attarder dorénavant.

Les rues à travers le royaume de France n'ont pas toutes les mêmes dimensions, elles peuvent aller de 5 à 6 m de large et même jusqu'à 10 – 12 m de large pour d'autres villes. Cela en fonction des activités de la rue. Dans une petite bourgade il est courant que les voies n’excèdent pas 4 – 5 m de large, or à Paris les voies sont de 8 – 9 m de large, ceci pour les voies principales les accès secondaires ont quant à eux des dimensions plus restreintes. Ainsi cela apporte parfois un lot de contraintes, nous parlons ici de rues sinueuses ou la lumière passe peu, une étroitesse des rues si prononcé que lorsque des aménagements sont exécutés, il n'est pas rare que les maisons y sont abîmées . La rue est faite de pavés, elle est réaménagée tous les 25 – 30 ans par une équipe d'ouvrier spécialisée. Cette dernière est nommée par un agent municipal lui même désigné de la ville .

B ) La rue : son plan et son orientation

Passons maintenant aux plans et orientations des rues.

Un dispositif est récurrent dans l’orientation des rues, c’est le dispositif linéaire avec une grand’rue qui relie les deux portes de la villes si elle est fortifiée, cette rue est l’axe majeur de la ville qu’il traverse de part en part, et les bâtiments et maisons se développent sur les côtés de cet axe, celui-ci est défini par un quadrillage assez simple de la ville surtout si une rivière traverse celle-ci, en effet la grand’rue est construite parallèle à cette rivière et épouse ses irrégularités, si il y’a plusieurs cours d’eau, le quadrillage de la ville s’adapte, comme pour la ville de Morlaix (en Bretagne) par exemple, dont la ville se développe en se resserrant dans un triangle formé par deux rivière se joignants ainsi le reste de la ville reste au sein de ce triangle formé par les cours d’eau

Parlons maintenant des plans de villes, on en retrouve des rectangulaires, tel qu'à Bordeaux, mais on retrouve fréquemment le plan radio-concentrique qui est commun à de nombreuses villes du Moyen-âge, ce dispositif facilite l’accès au coeur de la ville, il permet une protection supplémentaire en cas de siège si la muraille est passée. Malgré cela, avec les progrès de l’urbanisme et le développement du trafics des véhicules, ce dispositif représente plusieurs contraintes, en effet il favorise les embouteillages, les rues deviennent étroites, la construction de bâtiments devient difficile est ne favorise pas la croissance de la ville, il fut nécessaire par la suite d’éviter ce types de plan de villes.

II ) L'HYGIÈNE DES RUES

A ) La pollution

Après avoir vue la rue au sein de la ville attardons nous sur son état.

Durant le Moyen-âge, y compris durant la période étudiée, les rues sont en proie à une atmosphère nauséabonde de part l'omniprésence de la pollution. Ordures, eaux usées, fumiers, boues, gravois, les immondices qui peuplent les voies sont diverses. Jean Pierre Leguay rappelle dans son ouvrage la rue au Moyen age que lorsque les rues servaient de passage à un léger ruisseau, elles étaient aussitôt le foyer de vers et d'insectes

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