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Littérature Moyen-âge

Dissertation : Littérature Moyen-âge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2012  •  2 713 Mots (11 Pages)  •  2 540 Vues

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La littérature médiévale en France correspond à des œuvres écrites entre l'an mil et l'an 1500 dans diverses langues issues du latin, langues d'oïl au nord et en langues d'oc au sud.

Pour l'essentiel, chronologiquement, on retient d'abord le genre épique des chansons de geste qui exaltent les exploits des chevaliers (ex. la Chanson de Roland, XIe siècle), puis la littérature courtoise, apparue au XIIe siècle, qui voit trouvères et troubadours chanter l'amour parfait dans leurs poèmes et Chrétien de Troyes écrire les Romans de la Table Ronde, alors que la fin de la période offre une poésie lyrique authentique avec Rutebeuf au XIIIe siècle et surtout François Villon au milieu du XVe siècle.

À côté des genres nobles apparaissent des genres populaires souvent anonymes comme les fabliaux ou le satirique Roman de Renart ou au théâtre les farces comiques à côté des Mystères aux sujets religieux.

D'autres genres existent aussi comme le genre semi-littéraire de la chronique historique avec Joinville ou Froissart.

ETUDE D’UN MOUVEMENT OU D’UN GENRE : LES FORMES DU TRAGIQUE

Idées reçues sur le tragique

Tragédie : malheur important impliquant mort d’homme. Aujourd’hui les médias parlent de tragédie même quand il n’y a pas mort d’homme. Ce n’est pas le nombre de victimes qui fait une tragédie : cela peut être un malheur individuel, collectif, familial. On la distingue de l’accident, ce dernier étant dû au hasard, tandis que la tragédie est due au destin, elle y est liée, elle peut être interprétée, elle a une signification. Elle concerne des personnes issues de catégories sociales élevées, ce sont des personnages puissants. C’est un appel à l’idée de destin et de transcendance (ce qui est au-dessus de nous). Ex d’Œdipe : sans le savoir ni l’avoir voulu, il tue son père Laïos et épouse sa mère Jocaste. Or ce qui fait de ce récit une tragédie, c’est que le parricide et cet inceste sont les signes d’une conspiration divine. Les dieux réalisent un destin annoncé bien avant la naissance d’Œdipe par un oracle. Laïos et Jocaste savaient cela et se sont débarrassés de leur enfant. Mais on ne peut rien contre la transcendance. Il est impossible de lutter contre le destin. Mais la transcendance n’apparait pas toujours par le biais d’un Dieu.

Hamlet, Shakespeare : apparition du spectre du toi qui dit à son fils Hamlet de le venger : injonction de caractère surnaturel. Transcendance d’ordre surnaturelle. Mais le spectre est à peine nécessaire pour désigner la transcendance car c’est aussi une transcendance morale.

Il y a aussi des pathologies qui inspirent la vengeance (passion, folie). Chez les grecs antiques, quand on est frappé de passion ou de folie, on est frappé par un Dieu.

Phèdre, Racine : Elle tombe amoureuse de son beau-fils Hippolyte : elle est victime d’une passion (on la subit, on ne peut rien contre elle) car c’est une passion suscitée par la déesse de l’amour elle-même. « C’est Vénus toute entière à sa proie attachée ». Passion qui relève d’une transcendance surnaturelle ou pathologie contre laquelle on ne peut rien.

Il peut exister des transcendances externes au personnage :

Le groupe social : Horace, Corneille. Horace va devoir sacrifier ses liens familiaux au nom de sa Cité (guerre Rome/Albe : deux familles s’entredéchirent). Il sacrifie les êtres qui lui sont le plus cher.

La famille : Roméo & Juliette, Shakespeare. Amour empêché par les familles Montaigu et Capulet, qui sont ennemies (2 clans mafieux). Ils mourront à cause d’un quiproquo. La famille joue un rôle de transcendance, il n’est pas question ici de surnaturel.

La raison : Antigone, Sophocle. Condamnée à mort par son oncle Créon. Opposition entre deux raisons : la raison de l’Etat et la raison morale/familiale, pouvant être considérées comme égales.

TRAGIQUE : TOUT CONFLIT OU DEUX RAISONS SE CONFONDENT ET OU CHACUN A RAISON

→ Aucune possibilité de négociation. Cela ne peut se résoudre que par la suppression de celui ou ceux qui sont les porte-paroles de cette raison. Donc l’autre pourra triompher.

Lien entre tragique et religion : origine de la tragédie : théâtre qui est religieux. Est-ce que cette origine a une valeur purement historique ou est-elle l’essence même de la tragédie ? → Dimension religieuse et philosophique (Hegel, Nietzsche dans La Naissance de la tragédie = grands penseurs de la tragédie).

La tragédie est avant tout une forme théâtrale. Terme de tragédie inventé à la fin du 18ème siècle avec Hegel. Les grecs n’avaient jamais parlé de tragédie. En grec, il n’est pas question de concept philosophique.

Le tragique serait né à Athènes au 5ème siècle (Périclès). Elle se serait libérée des contingences de sa naissance pour devenir universelle. La tragédie grecque est la tragédie historique mais aussi la tragédie par excellence. Il n’y a pas de tragédie grecque. Le mot « grecque » est déjà impliqué dans le mot « tragédie ». La tragédie est grecque ou elle n’est pas. Le Nô est japonais ou il n’est pas.

Nous ne savons pas grand-chose sur la tragédie.

Aujourd’hui on va au théâtre le soir pour assister à une nouvelle mise en scène d’une pièce déjà connue, qu’on a déjà lue. Il y a plusieurs théâtres dans une même ville. Le texte reste fixe mais les mises en scène varient → théâtre actuel.

Du temps de Sophocle, toutes les représentations avaient lieu la journée. A Athènes, les dates de représentations sont imposées par un calendrier culturel de la Cité (deux fois par an). Il n’y a qu’un seul théâtre. La pièce n’est représentée qu’une seule fois et dans le cadre d’un concours. C’est l’inverse d’aujourd’hui : les conditions de représentation sont fixes, exigées par le rituel et le texte variait. Aujourd’hui le théâtre est une affaire culturelle alors qu’avant c’était certes une affaire culturelle mais aussi une affaire religieuse.

On a conservé 45 pièces de la littérature grecque de l’époque. On a 6 pièces d’Eschyle (sur 73), 7 de Sophocle (sur 123) et 18 u 19 d’Euripide (sur 92). On a aussi 11 pièces d’Aristophane (sur une quarantaine) et une seule de Ménandre (sur plus d’une centaine). Pièces qui nous sont parvenues par des manuscrits copiés d’anthologies scolaires (choix fait dans une intention purement

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