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Les halles et marchés au Moyen-âge: En quoi la progression du marché reflète-elle une volonté d’urbanisation ?

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Par   •  2 Octobre 2012  •  2 596 Mots (11 Pages)  •  1 801 Vues

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Les halles et marchés au Moyen-âge

Pb : En quoi la progression du marché reflète-elle une volonté d’urbanisation ?

INTRODUCTION : la naissance des marchés

Situation avant : le commerce ne se situait pas dans des lieux précis, mais plutôt dans la rue, sans une réelle organisation. De ce fait, ces échanges s’effectuaient sans réelle structure d’encadrement et faisait place à des marchés dit « sauvages », sans règles précises. Cela laissait libre cours aux vols et l’insalubrité des rues.

Donc c’est en 744 que Pépin le Bref ordonne qu’il y eu un marché par cité et qu’on crée des marchés légaux (legitima fora) là où il en manquait. « moraliser els échanges et percevoir des tonlieux » (Power point). Dès le 9ème siècle le marché fut conçu comme un lieu où les produits devaient être en quantité suffisante et les prix « soustrait à l’arbitraire des vendeurs ». C’est pourquoi, en 864, Charles Le Chauve interdit de vendre plus cher aux voyageurs qu’au prix du marché.

Par conséquent, chaque cité avait son marché. L’activité commerciale des villes se manifeste d’abord dans des places marchandes selon toute une hiérarchie qui va du simple marché à la grande foire internationale.

Le marché ou la foire, réunions de vendeurs et d'acheteurs, relève de l'autorité publique qui crée et surveille les lieux d'échanges, en grande partie pour des raisons fiscales car elle percevait des droits sur la circulation des marchandises (les tonlieux). Sur leur exposition (droits d'étaux), et sur leur vente.

(Nous nous sommes attachées à traiter le marché)

A l’inverse de la foire (fora, nundinae), le marché (mercatus) est d’apparence plus modeste, avec un rayonnement plus local. Il se différencie aussi par sa fréquence, hebdomadaire, et sa durée, de quelques jours. La foire, quant à elle, annuelle, pouvait durer plusieurs semaines.

Cette création de marché suscite donc une adaptation au tissu urbain ainsi que de nouveaux aménagements internes: les halles.

La multiplication des marchés depuis Pépin premier permet d’envisager la naissance d’une économie de marché.

Pb : En quoi la progression du marché reflète-elle une volonté d’urbanisation ?

Annonce du plan

I) L’intégration de la place marchande dans le tissu urbain

A/ …Une influence ecclésiastique et seigneuriale

L’urbanisation s’accompagne de nombreuses fondations de marchés par les seigneurs et les évêques. Dès 850-900, ils aménagent des places marchandes et accordent des privilèges aux marchands.

a) Les marchés à l’ombre de l’Eglise (Changements de mentalité)

La ville a longtemps été dominée par les gens d’armes et d’Eglise. Les marchands constituaient un groupe relativement marginal, objet de mépris et suspicion.

Par ailleurs, le lien entre pèlerinage et foire constitue l’origine du commerce. En effet l’évêque prenait l’initiative d’en fonder une le jour de la fête du Saint et en assurait la surveillance.

Ces rassemblements sont facteur du développement urbain, en effet les foires représente un point d’attraction de pèlerin (notamment sur le chemin de St Jacques de Compostelle (ex Notre Dame de Chartres) et donc besoin d’un ravitaillement plus conséquent.

Un ravitaillement qui crée de nouvelles agglomération ou viennent s’établir près de la communauté monastique des aubergistes et des petits marchands et où peu à peu se développent des activités artisanales nécessaires au réconfort des voyageurs.

=== nécessite de nouveaux aménagements

b) Relation seigneur-marchands

Dès le haut MA les seigneurs attirent les marchands qui leur fournisse les armements nécessaires lors des guerres. Cela crée des villes marchandes qui vivent en fonction des périodes de troubles. Le marché semble donc à l’origine le moyen pour les seigneurs d’assurer leur domination politique et militaire.

Par la suite, cette relation seigneur-marchand perdure et évolue, privilégiant l’aspect économique.

Les échanges sont en effet source de profits et de fourniture pour le seigneur, qui en contrepartie, veille à l’ordre et la sécurité du marché.

De leur côté les marchands cherchent à éviter des taxes trop lourdes et à faire affaires le plus librement possible. Les compromis entre seigneurs et marchands furent possibles car les deux parties y trouve un intérêt.

B/ L’implantation des marchés…

a) Les villes anciennes

Pour l’espace, une place, parfois devant une porte, un carrefour, une rue pas trop étroite suffisait. Certains produits se vendaient dans des halles.

- C’est la place qui était par excellence le lieu du marché, qui pouvait être entourée d’un mur fortifié (claustrum mercatorum) : ex : Verdun en 935.

La place pouvait être l’ancien forum ; à l’intersection du cardo et du decumanus (Ex: Reims)

- Les marchés se tenaient aussi volontiers sur des ponts. Celui de Saintes accueillit le marché de la ville à partir de 1244.

- Il pouvait aussi se tenir sur le parvis de la cathédrale, comme à Nîmes : les consuls demandent la démolition des loges marchandes prêtes à s’écrouler et dont « les consuls avaient grande déplaisance pour l’honneur de Notre-Dame » car elles accumulaient de nombreux déchêts. Louis XI approuva en 1475 sa démolition.

Des chanoines louaient même le rdc de leur maison à des marchands, en contradiction flagrante avec leur règle qui interdisait aux laïcs de pénétrer dans l’enclos et à plus forte raison d’y pratiquer le commerce.

A Chartres le cloitre de la cathédrale abrite un commerce et loue des bancs sous les portails de l’église ou bien aux portes de l’enclos à des vendeurs de cierges, objets de piété…

- Lorsque les aménagements intra-muros ne sont possibles, les marchés se situent hors les murs de la ville, et sont placés aux portes de celle-ci, afin de faciliter l’approvisionnement, créant ainsi

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