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Une cage de bêtes féroces

Commentaire de texte : Une cage de bêtes féroces. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 935 Mots (8 Pages)  •  2 613 Vues

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FRANÇAIS : UNE CAGE DE BETES FEROCES

Le naturalisme est un mouvement littéraire qui prolonge le réalisme et qui s'attache à peindre la réalité en s'appuyant sur un travail minutieux de documentation. « Notre héros, écrit Zola, n'est plus le pur esprit, l'homme abstrait du XVIIIe siècle. Il est le sujet physiologique de notre science actuelle, un être qui est composé d'organes et qui trempe dans un milieu dont il est pénétré à chaque heure. » A cette époque, Emile Zola dénonce ouvertement le monde contemporain, il est qualifié de naturaliste. Emile Zola écrit en 1867 Une cage de bêtes féroces, une nouvelle dans laquelle il utilise le procédé bien connu de l'anthropomorphisme pour mieux dénoncer les travers de sa société et de ses contemporains. En s'opposant au principe selon lequel les hommes sont civilisés, au contraire des animaux qui vivent dans un perpétuel état de nature. Zola souhaite surprendre et interroger ses lecteurs afin de mieux dénoncer et souligner son constat. Dans quelle mesure Emilie Zola dénonce-t-il ses contemporains et sa société ? Tout d’abord, il met en avant des scènes de la vie parisienne vues à travers un regard naïf, ce qui lui permet ensuite de dénoncer des mœurs contemporaines.

En premier lieu, Emile Zola présente des scènes de la vie parisienne vues à travers le regard naïf des animaux.

Tout d’abord, le poète compare la société parisienne avec les animaux. En effet, les Parisiens apparaissent dans ce récit comme des bêtes sauvages avec une nature bestiale. Paris étant la capitale de la France, c’est une ville qui fait preuve d’une grande influence sur les autres villes du pays. En démontrant les Parisiens sous leurs vraies nature, Emile Zola ne s’attaque pas seulement à Paris, mais à tout le pays. Dans le titre de l’œuvre Une cage de bêtes féroces, les « bêtes féroces » ne sont pas le Lion et la Hyène, mais les parisiens. Ainsi ce sont des êtres cruels : ils enferment des créatures qui rêvent de battre la savane avec les leurs, par caprice, pour leur amusement. Par ailleurs, les humains sont qualifiés par les 2 animaux « de bêtes fauves » (l.53), d’« animaux farouches » (l.79) et de « bêtes humaines » (l.119), croyant observer les animaux dans leur cage, ils ignorent qu'en réalité ils ne leur sont pas supérieures et que ce sont eux qui sont l'objet de l'étonnement et du mépris des animaux. Les deux animaux qualifient généralement les hommes et parisiens avec le pronom « ils », mais ne vont presque jamais les appeler comme des hommes. Les hommes ont tendance à croire en leur supériorité ce qui les fait devenir orgueilleux égoïste méprisant ou encore hautains. Pour la vision de leur espèce et du monde est très restreinte. Ils ne voient que leur espèce et rien qui peut les surpasser. Les Parisiens sont des bêtes féroces enfermant de simples animaux pour leur plaisir et leur satisfaction. Le Lion et la Hyène, avec leurs visions niaises de la vie, sont convaincues que les hommes, eux aussi sont enfermés dans une cage. Les rôles semblent s’inverser : l’homme devient animal et les animaux deviennent spectateurs du massacre humain. Les deux animaux se demandent si leurs modestes cages parviendra-t-elle à les protéger de la « férocité de homes » (l.152). Comme on peut le constater, leurs noms portent une majuscule : « un Lion et une Hyène », comme si c’était de vraies personnes spectatrices de la cruauté des hommes. Ce sont donc les Parisiens qui apparaissent comme des animaux.

Paris est une grande ville souvent très bruyante. En effet l'habitat de l'homme civilisé nous est présenté comme un endroit hostile effrayant, une cage monstrueuse dans une jungle impitoyable, au point que le lion est obligé de rassurer la Hyène épouvantée : Paris « rugit » (l.17), sa clameur est « sourde et menaçante » (l.18), pareille à des « hurlements de fureur et des râles d'agonie » (l.20).  Les bruits de la ville qui se réveillent apeurât les animaux qui prennent cette clameur comme des cris de colère et des pleurs. La hyène émis l'hypothèse au vers vingt-deux qu’« ils s'égorge pour sûre dans leur cage ». Tous ces bruits qui croissent sont là comparaison même avec une jungle hostile ou les bruits qui résonne sans arrêt peuvent faire angoisser. Les hommes sont présentés comme des bêtes furieuses qui laissent échapper dès leur réveil leur profonde souffrance, leur frustration, leur dispersion et leur violence : « ils doivent se mordre d'une belle façon » (l.33) se réjouit le lion. Les bruits faits de voiture, de cris de la rue, de sanglots et de rires résonnent dans les oreilles des animaux. L'homme est un loup pour l'homme et s'enferme dans ses préjugés. Cette cage effrayante faites « d’imbéciles » (l. 13) attise la curiosité des animaux mais les effraies également. Enfin, la bourse est un lieu de commerce important avec un flux de personnes conséquent. Ceci explique donc le brouhaha constant qui arrive aux oreilles du Lion et de la Hyène. L’auteur utilise le champ lexical de la torture pour décrire le bruit qui sort de cette salle. On peut relever « plainte » (l.101), « gémissement » (l.104), et « cris des joies du bourreau » (l.105). Les protagonistes sont prit d’effroi à cause du bruit et n’entrent pas dans le bâtiment. Zola nous révèle donc que le Grand Paris est une cage aux fauves, où les rugissements se font nombreux.

Paris est une grande ville décrite comme une cage où les clameurs incessantes sont intimidantes pour les animaux. Le Lion et la Hyène apparaissent comme spectateurs de la jungle parisienne.

En deuxième lieu, cette œuvre fait l’objet des dénonciations de Emile Zola envers les mœurs contemporaines.

Cette époque est marquée par grand nombre de massacres publiques. En effet, la Rue symbolise la cruauté des hommes. Au début de leur promenade, le Lion et la Hyène se font entraîner par une foule assoiffée de sang venue voir une exécution publique. Les deux carnivores tentent de comprendre cet événement et essayer d'expliquer rationnellement une telle pratique. En découvrant que l'homme n'avait pas été exécuté pour être mangé, la Hyène et le Lion comprennent la cruauté gratuite des hommes qui tuent sans faim, contrairement à l'animal qui tue uniquement pour survivre. Les deux animaux comprennent que cet événement est un massacre rendu public. Emile Zola utilise dans ce passage un champ lexical propre aux animaux : la foule pousse « des grognements de satisfaction » (l.45) et des « hurlement » (l.50). L’humain est décrit comme un être prenant plaisir à tuer une bête féroce et ce constat antithétique montre une première inversion entre l'humain et l'animal. Leur promenade va les amener à la morgue de l'île de la cité. Dans un lieu censé être calme pour laisser les morts en paix, le Lion et la Hyène vont faire une nouvelle découverte sur l'homme. La morgue se transforme en musée présentant des morts sur des plaques de marbre, avec des passants qui regardent tranquillement des cadavres. Les visiteurs voient aux vers soixante-et-un des « cadavres étendus sur des dalles », « la chair trouée de blessures ». C’est une boucherie, abattoir, où tout le monde semble s’y plaire : c’est un véritable spectacle pour les passants. Une vue immonde qui a pourtant l'air de plaire. La mort est donc une attraction, un spectacle répondant à une curiosité démesurée et morbide. Emile Zola décrit une société carnassière obnubilée par la mort et les cadavres. Ainsi même les animaux les plus sanguinaires trouvent à la vue de ce spectacle un sentiment d’écœurement. Les hommes sont donc généralement plus sanguinaires et féroces que les animaux eux-mêmes.

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