Ces objets qui nous envahissent: objets cultes et culte des objets.

FRANCAIS

Thème 1:

Ces objets qui nous envahissent: objets cultes et culte des objets.

Verbe envahir : dimension critique du thème. Connotation négative. Étudier le rapport entre sujets et objets puisqu’on est dans une société qui consomme bcp (ex : Andy Warhol et la canette).

I. Introduction

Les objets existent depuis longtemps, on considère que l’homo habilis a « inventé » les premiers objets (pierres pour tailler il y a environ 2.500.000). Depuis, les objets gagnent du terrain et l’homme s’interroge sur l’intérêt qu’il leur porte. L’homme pense l’objet, le crée, le produit, achète, l’utilise, le jette, le recycle ou non les objets du quotidien.

1.1. Présentation du thème

Les fonctions des objets

La majorité des objets qui nous entourent ont une  destination précise qui est clairement identifiable. Les objets sont utiles, ils permettent à l’homme de lui faciliter la vie quotidienne et d’étendre son pouvoir/champ d’action. Pour autant certains objets ne semblent pas toujours répondre à un besoin prédéfini. On pourra se demander si ces objets ne sont pas que des gadgets et en réfléchissant sur les fonctions des objets on va constater que certains objets créent leur usage (il n’est pas prédéfini) et que les utilisateurs inventent à postériori des fonctions qui les rend indispensables. C’est souvent le cas des objets issu de la technologie. Les objets peuvent être détournés de leur fonction initiale  (matérielle et utilitaire ex : Marcel Duchamp qui détourne l’urinoir en fontaine). On se demandera à quelle fonction les objets sont ils assignables ?

Les valeurs des objets

La valeur d’un objet ne peut se réduire à sa fonction ou au besoin qu’il satisfait. Il y a d’autres facteurs qui interviennent (ex : l’ergonomie, la marque, la mode, la dimension esthétique, la charge affective etc.--> cette valeur est liée au regard que les individus, à titre personnel ou collectif, porte sur l’objet soit en raison d’un attachement personnel soit en raison d’une relation particulière.

En raison d’un attachement sentimental (ex : coquillage de la gd mère)

En raison d’une relation particulière (ex : un crucifie, les croyants le percevrons de la même valeur).

Comment appréhender la valeur ?

C’est la valeur de l’objet qui fait de ce dernier plus qu’une simple chose inanimé. Certains ont un regard/relation, très irrationnel avec un objet. C’est la qu’on peut parler de fétichisme (abordé par Freud au 20ème) ou de collection. Très souvent ça traduit des désirs ou des frustrations. Si on concède autant de valeur à un objet, c’est qu’il y a autre chose derrière. L’objet a une valeur sociale. Que disent les objets de ceux qui les possèdent ? De quoi sont ils des signes ? Aujourd’hui on peut presque posséder tous les objets qu’on veut. Dans cette société où on peut tout avoir, le fait de ne pas choisir un objet est un choix.

Que peut signifier l’absence d’objets ? Est ce signe de pauvreté ? De dépouillement ? Ou de liberté ? (Question économique, philosophique, politique). Politique car ses objets nous envahissent donc il faut faire acte de résistance. Consommer ou surconsommer pour telle raison sont des choix politiques.

La matérialité des objets

Les objets sont plus au moins solides, lourds, maniables etc. ils ont leur caractéristiques propres. Cette matérialité est liée d’abord à une pensée avant d’être réalisé.  Ex : un stylo a la même fonction mais n’a pas la même matérialité.

→Question de stockage. Que faire des objets inutiles ? Cassés ? Vient ici la question de recyclage.

La dématérialisation des objets culturels

Est ce que la dématérialisation nous libère, règle le problème de l’envahissement ?

1.2. Les axes de recherches ou de réflexion

L’objet n’est pas nécessairement fabriqué par l’homme (ex : pierre qui devient presse papier, cette chose devient objet). Faire une distinction entre une chose naturelle et une chose fabriquée.

L’objet est toujours dépositaire d’un savoir et d’un usage. Ex : une épée médiévale est liée à la chevalerie, au courage. Un objet doit toujours être perçu au savoir d’une culture car tout objet est la matérialisation d’un concept. L’objet est un médiateur (ex : la saisie des aliments, et il y a des humains. On peut se nourrir sans objets, la main devient outil mais pas objet. En France on utilise des fourchettes pour transpercer l’aliment, on le dénature. En Chine par exemple, l’aliment n’est jamais percé.). Notre façon d’utiliser nos objets nous informe de notre philosophie.

→L’empire des signes de R.Barthes

Les objets font signe (le système des objets de Jean B). Il dit que les objets sont organisés en deux axes : horizontales (syntagmatique) et verticales (paradigmatiques).  Ces deus axes forment la syntaxe des objets d’une société. L’objet est donc parti prenante d’une société en particulier. Les objets possèdent une valeur sociale, toujours. Pour Jean B l’objet est un signe de distinction et d’appartenance sociale. Ça veut dire qu’il va falloir qu’on essaye de faire une différence entre consommer, utiliser, jouir et posséder. Lorsque nous consommons nous communiquons, et vice versa. Les objets sont donc pleinement des signes et comme ils sont des signes il y a un signifié (fonction) et un signifiant (face matérielle).

L’objet a 4 fonctions :

-Pratique ou utilitaire : faire quelque chose avec l’objet même si son usage est détourné (ex : stylo qu’on utilise pour attacher ses cheveux)

-Social : montrer l’objet comme preuve de statut.

-Esthétique : admirer l’objet.

-Affectif : Aimer l’objet.

2. Questionnements

Toutes les questions autour de l’encombrement (ils tiennent de la place, ils encombrent notre esprit etc.)

Question autour de la fonction de l’objet, de la valeur des objets, questions autour de la consommation et la possession d’objets. Sont ils nécessaires ? Risque t’on de devenir esclaves des objets ? →Pb moral.

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