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Les réseaux Sociaux

Fiche de lecture : Les réseaux Sociaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2015  •  Fiche de lecture  •  1 002 Mots (5 Pages)  •  608 Vues

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Un réseau ne se réduit pas à une somme de relations. C’est assez évident lorsqu’il est organisé, mais c’est tout aussi vrai lorsqu’il ne l’est pas. Même en ce cas, on considère toujours, après en avoir délimité les frontières, qu’il constitue une totalité dont les membres présentent un certain degré d’interdépendance. Certains auteurs estiment qu’il s’agit d’un véritable système de relations (Ferrand, 1997). Sa structure ne peut toutefois être dégagée qu’a posteriori. L’analyse structurale tente de trouver les régularités de comportement, et les groupes qui présentent ces régularités, après avoir analysé une totalité de relations dans une population finie et seulement sur cette base. Plusieurs critères sont alors utilisables. Avec ce que l’on appelle la connexité, il s’agit de repérer des groupes en raison des liaisons directes ou indirectes entre leurs membres. La cohésion s’appuie plutôt sur la densité des relations dans le groupe. L’équivalence introduit un autre point de vue en permettant de rassembler les individus en fonction de leur similitude. Ce sont des rôles sociaux qui se trouvent ainsi identifiés. On peut aussi vouloir caractériser chaque acteur d’après sa position dans le réseau, par exemple selon sa centralité. Les études qui utilisent ces notions portent sur des réseaux dits complets et la plupart des méthodes qu’elles mobilisent relèvent de la théorie des graphes (Wasserman et Faust, 1994). Si l’on dispose seulement de données décrivant les réseaux personnels d’un échantillon d’individus généralement choisis pour être représentatifs d’une population plus large, il n’est pas impossible de tester l’influence de certaines caractéristiques structurales sur le problème traité. Par exemple, une question sur la fréquence des relations permet de départager approximativement entre liens forts et liens faibles, distinction dont Mark Granovetter (1973) a montré l’importance.

Le rôle des liens faibles

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Une enquête menée dans la région de Boston auprès d’environ trois cents cadres a permis à M. Granovetter de constater qu’ils avaient en majorité trouvé leur emploi grâce à des liens faibles et que, de plus, ces emplois étaient de meilleure qualité que lorsque des liens forts en étaient à l’origine ; les enquêtés s’en disaient davantage satisfaits. Pour des raisons théoriques, M. Granovetter montre que si les liens à l’intérieur d’un groupe ont toutes les chances d’être forts, ceux qui relient ces groupes, techniquement des “ponts”, ont toutes les chances d’être faibles. Comme les liens forts sont souvent transitifs, ils tendent à créer des zones fermées. Si une information circule par ces liens forts, elle va rapidement être connue du petit cercle des personnes unies par eux. Ce sont les liens faibles, en tant que ponts reliant ces groupes, qui font passer l’information entre les différents cercles sociaux. Pour celui qui cherche un emploi, les liens faibles doivent donc être plus efficaces que les liens forts, puisqu’ils lui permettent de sortir du milieu étroit dans lequel il se trouve et d’accéder à des informations, vraisemblablement moins redondantes, dont disposent d’autres milieux.

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Les enquêtes menées ultérieurement sur des échantillons représentatifs n’ont pas toujours confirmé les résultats obtenus

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