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Problèmes Sociaux Contemporains - La Sociologie Et Les Problèmes Sociaux

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Par   •  15 Octobre 2012  •  1 396 Mots (6 Pages)  •  2 040 Vues

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PSC – Cours n°1 – La sociologie et les problèmes sociaux

I) Perspectives historiques

L’histoire même de la sociologie tend à présenter le sociologue comme un spécialiste des problèmes sociaux du moment. Le XX° siècle est une période où les luttes de classes sont exacerbées. Face aux différents ébranlements des sociétés européennes, la sociologie se développe, et la société devient un objet d’étude.

Par exemple : Weber, considéré comme le penseur de la modernité. Toutes les transformations de la société allemande au XX° siècle ont imprégné ses travaux (aristocratie, bourgeoisie traditionnelle, nouvelle bourgeoisie d’affaires). Weber s’interroge sur le devenir des sociétés et de l’Homme moderne, et essaie d’analyser ces moments-là. A l’époque, l’Allemagne varie entre les pouvoirs prussiens, autoritarisme et rigueur, et des périodes plus démocratiques qui mettent en œuvre un Etat moderne et la démocratie représentative. Weber voit la naissance de l’Empire en 1872 et son effondrement en 1918. Le contexte historique influence son travail de théorisation (notamment sur les types de légitimité). Un autre exemple : Durkheim et ses travaux sur les problèmes sociaux et la sociologie. En 1894, le Président Carnot est assassiné par un anarchiste. La III° République est une période très tendue de guerre de classes. Conflits politiques qui divisent la France, comme l’affaire Dreyfus, la lutte entre l’Eglise et les laïcs (loi de 1905)  structure les grandes réflexions sur le social  facteurs de cohésion d’une société, qu’est-ce qui lie les individus entre eux, fait tenir ensemble les membres d’une société et comment l’individu est-il intégré dans la société ? Ex : ses travaux sur le suicide.

II) Durkheim et la lutte contre le suicide

A) Rappels sur l’étude du suicide

Objectif central : développer l’idée que les comportements des individus ne peuvent pas tous s’expliquer par leur libre choix, ils sont aussi guidés par des normes, des habitudes sociales liées à leur éducation, leur milieu social.

Les groupes d’individus se comportent de la même manière car ils appartiennent à un même milieu social, partagent les mêmes modes de vie  contrainte extérieure qui s’impose à leur volonté = faits sociaux.

Durkheim prend le suicide, acte personnel, pour démontrer sa théorie, et montre qu’il s’agit d’un fait social. Il ne s’intéresse pas aux motivations individuelles.

 Constats : il n’y a pas la même probabilité (selon le pays où ils vivent, leur âge, leur sexe, leur religion, leurs liens affectifs) de se suicider.  Durkheim montre qu’il y a un niveau d’analyse qui n’est pas celui de l’individu, mais de la société  il cherche à comprendre ces variations. A l’époque, s’attaquer à ce qui semble être le plus personnel, c’est s’attaquer à la psychologie et la philosophie. Causes sociales : le suicide varie en fonction de quelques variables spécifiques (âge, sexe, situation familiale, lieu de résidence), qui ont donc une corrélation avec le taux de suicide. « Variations concomitantes », caractéristiques sociales qui influencent le comportement des individus, les règles s’imposent à eux. Pour comprendre ces variations, on fait une analyse plus globale de la société. Selon Durkheim, le suicide rend visibles les différences d’intégration sociale, les individus ont des interactions en plus ou moins grand nombre et partagent des valeurs et des croyances, et respectent un ensemble de normes sociales. A travers le suicide, Durkheim étudie un fait social révélateur de formes d’intégration sociale plus ou moins forte. Trois formes :

- Suicide égoïste : le taux varie à l’inverse du degré d’intégration de la société. La cause sociale du suicide est l’isolement. On note l’influence de la religion sur le taux de suicides : le taux de suicide des catholiques est moins élevé que pour les protestants, le taux de suicides le plus bas est celui des juifs. Durkheim l’explique par le fait que la communauté est peu présente dans la religion protestante, l’individu est seul face à son Dieu. C’est moins vrai pour les catholiques (groupe très présent) ou pour les juifs. La situation familiale influence aussi le taux de suicide : les célibataires se suicident plus que les mariés, le taux de suicide diminue quand la taille de la famille augmente. Une famille très nombreuse intègre l’individu, lieu de vie sociale intense, l’individu fait alors pleinement partie d’un groupe. Pour le suicide égoïste : les célibataires et ceux dont les croyances ne les intègrent/ne les protègent pas.

- Suicide altruiste : lié à une autre cause, qui est la trop grande intégration. L’Homme

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