Je ne veux point fouiller au sein de la nature, Joachim du Bellay

Dm Français

Ce poème « Je ne veux point fouiller au sein de la nature » est un extrait du recueil qui a été réalisé par Joachim du Bellay en 1558. On y retrouve au vers 10 « je me ris » que le poète évoque un sentiment personnel. Or, nous pouvons observer quelque critique dès le début du poème. Dès lors, quels sentiments éprouve le poète dans son poème ?

Dans un premier temps, nous pourrons analyser le lyrisme et cette intimité que le poète nous évoque qui témoigne une certaine incertitude de la vie. Ensuite nous analyserons les moqueries et les critiques de la poésie solennelle et intellectuelle.

        Du Bellay montre sa présence dans de nombreux vers grâce a au pronom personnel « Je ». Les trois premiers vers du premier quatrain constituent une anaphore en « je ». Par ailleurs, on aperçoit des verbes à l’infinitif distant de la poésie noble et cosmologique « fouiller » (v.1), « chercher » (v.2), « sonder » (v.3) et « dessiner » (v.4). Du Bellay emploie des verbes au présent de l’indicatif « j’écris » (v. 8), « je me plais » (v.9), « je me ris » (v.10) qui impliquent une proximité avec le lecteur. De plus le « moi » devient sujet de la poésie comme le montre l’omniprésence de la première personne. Du Bellay nous fait aussi part de ses sentiments intérieurs comme « plains » (v.9), « regrets » (v.9), « ris » (v.10), « secret » (v.10), « mon cœur » (v.11). D’autre part, le parallélisme « soit de bien, soit de mal » (v.8) crée un effet de balancement harmonieux.

        Or, Du Bellay personnifie la poésie « je ne plains à mes vers », « je ne ris avec eux », « je leur dis », « les plus surs ». La poésie devient un ami intime ou un confident comme le suggère la paronomase (jeu sur la proximité des sons) « secrets », « secrétaire » (v.11). De plus, le poète entre en dialogue avec ses vers. D’autres part, l’écriture est animée par ces effets de miroitement comme le montrent les anaphores. Cette communication entre le poète et ses vers est visible grâce au vers 10 « je me ris avec eu, je leur dis mon secret » qui montre une communication parfaite entre le poète et le texte poétique.

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