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Dissertation : Le juge et le divorce

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Par   •  12 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 002 Mots (5 Pages)  •  3 400 Vues

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Leila Mostadi

Dissertation : le juge et le divorce

Introduit en France par le Code Napoléon de 1804, le divorce est aujourd’hui un droit reconnu qui repose sur de grands principes mis en lumière par la loi de 1975 et rappelés par celle de 2004. Le but de ces différents principes est d’offrir aux époux divorçant une voie adaptée à leur situation conjugale tout en cherchant à dédramatiser le divorce et à promouvoir les accords entre époux.

Il se définit comme la prononciation judiciaire de la dissolution du lien matrimonial à la demande d’au moins un des conjoints en vertu de l’article 266 du Code civil. Il existe quatre cas de divorce. Certains divorces sont de type contentieux : divorce pour faute, pour altération définitive du lien conjugal ou pour acceptation du principe de la rupture et d’autre non : c’est le divorce par consentement mutuel. Par ailleurs, on distingue la séparation de corps de la séparation de fait. La première correspond à la situation où le juge permet au conjoint de se départir de la communauté de vie en attendant la prononciation du divorce. Tandis que la seconde séparation correspond à une cessation de la communauté de vie qui n'est encadrée ni par la loi, ni par un jugement. Elle peut directement être prévue entre les époux un accord concernant les conséquences de cette séparation. Le divorce sera alors prononcer par le juge de manière immédiate, sans conciliation à la seule condition que la séparation date de deux ans. Le divorce ne peut être que judiciaire.

« Juge » et « divorce » sont dès lors deux notions qui vont de pairs, c’est donc leur rapport qu’il convient d’étudier. Or il apparaît que quel que soit le type de divorce, le juge intervient. C’est un magistrat du siège, diplômé de l’ENM, désigné par le président du TGI. C’est le Juge aux Affaires Familiales qui est compétent pour l’ensemble des questions concernant la famille. Sa place est indispensable, primordiale dans la procédure de divorce. Il a un rôle multiple : il est négociateur lors de l‘introduction de la demande, il est protecteur (en cas de violence dans le couple par exemple), il a également un rôle de contrôle de l’équilibre des consentements (s’il n’y a pas eu de contrainte par exemple). Il concilie, organise les effets du divorce et sanctionne en cas de manquement à ces effets.

Malgré l’importance et la diversité de son rôle, à plusieurs reprises, ces dernières années, la question s’est posée sur le plan doctrinal de savoir si le juge est essentiel ou non à la procédure de divorce. On a proposé de dé judiciariser le divorce c’est-à-dire d’enlever le contrôle du juge dans le divorce. En 1998, dirigée par un sociologue, certaines commissions, qui avaient été établies par le gouvernement, avaient proposé d'organiser un divorce sans juge, et sous la présidence de Sarkozy, l'idée est revenue avec l'idée de mettre en place un divorce devant le notaire. L’idée a été rejetée en 2008 par la commission Gunchard. Récemment, la question est revenue puisque dans un rapport déposé en 2013, qui était dirigé par un conseiller à la Cour de cassation, Mr Delmas-Doyon, on y propose de faire un divorce par consentement mutuel devant un greffier. Cette proposition a été rejetée. Ainsi,  il apparaît nécessaire de discuter d’une possible déjudiciarisation du divorce.  On remarquera que la place du juge et sa présence sont importantes dans la procédure du divorce (I). Toutefois, on se demandera s’il est réellement indispensable (II).

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