Huis clos et l'existentialisme

Tout d’abord, Huis Clos est au centre de l’existentialisme sartrien car elle met en œuvre, à travers les personnages, l’angoisse que nous ressentons lorsque nous sommes confrontés à l’univers immense et sans repères prédéfinis. C’est quelque chose que Sartre appelle « nausée » ou bien l’angoisse existentielle. Pour combattre cette « nausée », l’homme peut utiliser sa liberté, sa liberté de pensée, de choix et d’action. Sartre tente donc d’expliquer qu’une fois que l’homme a choisi, aucun retour en arrière est possible : chaque choix laisse une empreinte.

Or, lorsque l’homme tente ce retour en arrière, de fuir les choix qu’il a fait, il rentre dans ce que l’on appelle la « mauvaise foi ». Ce concept de mauvaise foi est très typique de la pensée existentialiste et nous la retrouvons énormément dans Huis clos. Estelle et Garcin en sont de très bon exemple. En effet, Estelle est un infanticide. Elle affirme que le suicide de son amant est stupide, puisque son mari ne s’est douter de rien. Pour elle s’est « comme si », comme si elle n’était pas coupable, comme si elle n’est pas en enfer, qu’il y a erreur sur la personne. Tandis que Garcin tente d’assigner à une autre détermination la cause de son acte de lâcheté, même s’il sait au fond qu’il n’a pas agi en héro mais bien en lâche : « Je n’ai pas rêvé cet héroïsme. Je l’ai choisi. On est ce qu’on veut. » Garcin est un lâche qui se veut être un héros. Il s’est lui-même exclu des valeurs que son libre choix avait prétendu faire siennes. Ce qui témoigne d’une mauvaise foi pour masquer son mauvais usage de sa liberté. Les existentialistes, dont Sartre, déplorent cette attitude lier à cette angoisse existentielle. Il va même à décrire ceux qui n’assume pas le fait d’avoir mal utilisé leur liberté comme des « lâche » et accorde une grande importance à ce que l’homme assume ses choix. Il démontre cette importance par l’entremise d’Inès, le troisième personnage de cette pièce.

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