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Analyse de la pièce de théâtre Huis Clos De Sartre

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Par   •  28 Février 2014  •  1 437 Mots (6 Pages)  •  3 103 Vues

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L’existentialisme est un courant philosophique et littéraire du XXe siècle, qui postule que l’être humain est défini par ses propres actes. Jean-Paul Sartre l’explique par sa formule : "L’existence précède l’essence", ce qui signifie que l’Homme existe finalement par ses actions, dont il est pleinement responsable et qu’il a choisies, ce qui justifie son existence qui, sinon, serait absurde. Dans sa pièce de théâtre en un acte et cinq scènes, Huis Clos, parue en 1944, Jean-Paul Sartre pose les bases de l’existentialisme. Il nous présente ainsi trois personnages, Garcin, Inès et Estelle, que leurs actes ont conduits en enfer. Dans la scène 5, depuis le moment où Garcin dit : « Je vous dis qu’ils ouvriront », jusqu’à la fin de la scène et de la pièce, nous verrons comment Jean-Paul Sartre condamne ses personnages à l’enfer perpétuel. Nous analyserons ainsi la torture morale qu’inflige chacun d’eux aux autres et le lien indéfectible qui les unit et les oblige à rester ensemble sous le regard des autres.

I - La souffrance morale ou « l’enfer c’est les autres »

Ecouter ICI l’explication de Sartre lui-même

Les trois personnages sont face à une souffrance psychologique insoutenable.

Garcin exprime cette douleur morale par la colère : il ne supporte effectivement plus l’étrange passion qu’éprouve Estelle à son égard ni l’hostilité insurmontable d’Inès. Il s’emporte et devient violent, il frappe contre la porte pour se sauver, et exprime clairement son profond dégoût envers ses deux partenaires : "Je ne peux plus vous supporter" et à Estelle : « Tu me dégoûtes encore plus qu’elle ».

Estelle, quant à elle, exprime sa souffrance par les sanglots. Le fait de rester seule avec Inès pour l’éternité la terrorise : « Inès a sorti ses griffes, je ne veux plus rester seule avec elle ». Elle devient même hystérique et en vient à supplier Garcin : « Garcin, je t’en supplie, ne pars pas ».

En ce qui concerne Inès, c’est la jalousie qui la ronge. Elle désire plus que tout Estelle, mais ne supporte pas que cette dernière convoite un homme : « Ha ! Lâche ! Lâche ! Va ! Va te faire consoler par les femmes ». Elle exprime ainsi sa profonde répugnance des hommes.

La souffrance physique n’est rien en comparaison de la souffrance morale, aussi Garcin dit-il : « J’accepte tout », suivi d’une énumération d’instruments de torture, « les brodequins, les tenailles, le plomb fondu, les pincettes », véritable panoplie des tourments de l’enfer, selon la représentation populaire.

Nous remarquons donc l’inutilité totale de la douleur physique face à la souffrance de l’esprit : « Pas besoin de gril : l’enfer, c’est les Autres », comprend soudain Garcin.

II - Un trio infernal ou le cercle vicieux

Ce trio infernal va devenir un trio inséparable sans aucune solution, ni issue, car, lorsque contre toute attente, la porte de la chambre de l’hôtel infernal s’ouvre, aucun d’eux ne peut et ne veut s’enfuir.

Estelle, qui aime les hommes, tente de traîner dehors Inès pour s’accaparer Garcin, qu’elle considère comme son « amour ». Garcin, quant à lui, désire rester avec Inès, dans le but de la convaincre qu’il n’est pas un lâche. Inès est terrifiée à l’idée d’être jetée dans le couloir, loin des deux autres. Un duo entre Garcin et Estelle pourrait s’amorcer, mais ce dernier affirme qu’il lui est impossible d’éprouver le moindre sentiment pour Estelle tant qu’Inès

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