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Huis clos - Jean-Paul Sartre

Commentaire de texte : Huis clos - Jean-Paul Sartre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2016  •  Commentaire de texte  •  1 513 Mots (7 Pages)  •  1 508 Vues

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« Huis clos » - Jean-Paul Sartre :

Jean-Paul Sartre :

Jean-Paul Charles Aymard Sartre (1905-1980) est un écrivain et philosophe français.

Cette pièce fut écrite en 1943, lors de la seconde guerre mondiale. Elle est symbolique de l'existentialisme (mouvement littéraire du début du 20ème siècle) où l'être humain est défini par ses gestes et ses non-gestes. Sartre pense que les mots sont des armes ; parler c’est agir. Selon lui, l’enfer n’a pas de bourreau ni d’instrument de torture mais c’est le fait d’être jugé par le regard des autres ; « L’enfer c’est les autres ».

La Situation :

La scène se déroule dans un temps abstrait qui participe à l'éternel avec accueil du passé et quelques moments de vie terrestre. La structure organisatrice est thématique, elle regroupe l'enfermement, le et le mort vivant.

Le Décor : est volontairement laid pour l'époque, décoré façon Second Empire.

Les Objets : sont des symboles. L'objet prouve la différence de l’homme, l'un est immuable l’autre est conscience. Mais il risque de devenir dans le regard des autres un être sans avenir car il est jugé par ses actes passés.

Les personnages : Trio avec ses conflits et ses unions de courte durée.

Joseph Garcin apparente l’indifférence, la nervosité, c’est un homme dépourvu de maitrise de soi. Il affecte le courage or la peur s'impose en lui. Faible devant l'épreuve physique et devant la torture morale, il s’excuse et veut tout expliquer. Au nom du pacifisme (bafoué) il s'est privé de liberté. Sa mauvaise foi et sa culpabilité vont l'entrainer vers la grossièreté, le mensonge et la violence. Avant de mourir, il était journaliste, a déserté et violentait sa femme. Il est mot de 12 balles et selon lui, il est arrivé en enfer par hasard.

Inès Serrano semble comprendre et connaitre la situation. Elle étonne les autres et s'en écarte par sa lucidité, son indifférence au passé, son refus d'excuse. Elle est habituée à l'introspection, elle sait situer sa faiblesse. Elle se comporte en bourreau et prend plaisir à faire souffrir car elle-même a connu cette souffrance. Elle ne peut assumer son attirance pour les femmes et use de multiples méchancetés. Elle avait une relation avec la femme de son cousin et a poussé celui-ci sur les rails. Elle vivait dans un appartement à Paris et est morte intoxiquée au monoxyde de carbone. Pour elle, tout est planifié à l’avance.

ESTELLE refuse de voir et de comprendre car elle pense se protéger et se sauver. Au nom de ses valeurs bourgeoises, elle cautionne tous ses actes (elle a tué son enfant et son mari s’est suicidé). Sa dernière issue sera la fuite dans l'imaginaire. Sa punition sera de vivre dans la réalité dont elle a été l'esclave. Elle est morte d’une pneumonie et n’a pas d’avis sur son arrivée en enfer.

Le Commentaire :

SC1 : Garcin, mort, est en enfer. Il entre accompagné du garçon d'étage dans un salon style Second Empire. Garcin demande au garçon d'étage où sont les machines de torture, il n'y en a pas, mais le garçon d'étage prétend que tous ses "clients" sont pareils : ils veulent tous les pals et leurs objets de toilette. Garcin prétend ne pas avoir peur. Le garçon s'en va.

 Exposition et mise en situation car c’est le premier jour en enfer. Les acteurs entrent sur scène, ce qui équivaut à l’entrée des personnages. « Les héros sont des libertés prises au piège comme nous tous. » Le caractère inexorable d'un au-delà clos sans vie sans sommeil et sans obscurité provoque une densité dramatique remarquable. Nous pouvons observer une mise en scène de l’émotion comme désir de changer le monde quand notre action ne peut plus le faire. Cette scène d'exposition étonne car elle ne répond à aucune des questions du spectateur. Les personnages semblent tout au long de la scène connaître des détails nécessaires à sa compréhension.

SC2 : Seul, Garcin essaye de parler au garçon d’étage et de sortir de cette pièce.

 Prise de conscience de la fixité des objets ce qui provoque la peur de l'homme

SC 3 : Inès arrive, elle demande à Garin où est Florence. Ils sont logés à la même enseigne et elle prend Garcin pour son bourreau. Celui-ci sursaute, rit, puis lui explique que non et tente un dialogue et des règles de vie. Inès répond de manière froide et brutale.

 Argumentation habile et rythmée avec prémisses, arguments et conclusion (peur, gène, réunion basée sur une entente polie, absence d'espoir, avant la souffrance commune).

SC 4 : Estelle entre et se fait expliquer la situation par Garcin. Elle ne fait pas face à la réalité et préfère s'inquiéter de la couleur des canapés.

 Illustration du fondement de théâtre de Sartre : la situation décisive (l’entrée dans l'univers de la mort) révèle la personnalité de l'individu.

Action de ces quatre scènes ? : Oui, dans l’esprit des personnages, ils ont une prise de conscience de leur nouvelle réalité. Le spectateur attend peu des personnages or l'inverse se produit car le spectateur apprend tout et les personnages ne changeront en aucune façon.

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