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Commentaire de texte sur l'être et le néant de Jean Paul Sartre

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Par   •  29 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 635 Mots (7 Pages)  •  405 Vues

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Dans ce texte de Jean Paul Sartre extrait de L’être et le néant, il est question du sentiment de honte face à autrui. L’auteur soutient la thèse que la honte que l’on peut ressentir lors d’un événement quelconque, est basée sur l’image renvoyée à autrui. Cependant, nous sommes conscients de cette image et donc nous pensons de même qu’autrui, la honte se fait aussi par le biais de nous même.

Le problème auquel l’auteur entend répondre est le suivant : le regard d’autrui n’est il pas un moyen de me voir ? et donc de façon plus large : puis je exister sans autrui ?

On peut aussi distinguer trois moments dans ce texte. De la ligne 1 « La honte dans sa structure » à la ligne 5 « et j’ai honte. », Sartre expose les conditions primordiales à l’apparition du sentiment de honte et analyse le premier ressenti que tout Homme connaît lors d’un geste non habituel par exemple. Le sentiment de honte de soi face à autrui est alors vivement introduit.

Ensuite, de la ligne 5 « J’ai honte de moi » à la ligne 10 « « toucher » », Sartre montre que l’apparition à autrui est un élément important dans la société. C’est d’ailleurs à cause d’autrui que je ressens de la honte puisque cette honte altérera ma relation avec autrui qui lui me considère comme objet de son existence, un simple décor que l’on peut juger facilement.

Enfin, de la ligne 10 « Je pourrais ressentir » à la ligne 14 « comme autrui me voit », ici Sartre révèle et admet que ce qu’autrui voit n’est pas réfutable, il s’agit d’un portrait ressemblant au miens ou encore d’un miroir que me tend autrui pour que je me regarde comme je suis réellement.

Premièrement, Sartre décrit les conditions nécessaires à l'apparition du sentiment de honte. Effectivement, dans la première phrase du texte commençant par « la honte dans sa structure première », l’auteur nous dévoile l’existence de la honte et comment celle ci survient. Sartre affirme qu’il n’y a pas de honte sans autrui pour qualifier cette honte, cela est justifié par le propos « honte devant quelqu’un » à la ligne 1 puisqu’autrui est spectateur de nos faits et gestes tandis que nous en sommes acteurs.

Cependant, la honte est conscience de honte, nous sommes conscients de ce que l’on fait « je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire » et nous sommes également conscients que cela aura des conséquences vis à vis du monde qui nous entoure. Ainsi, la conscience de soi est explicitement considérée. De plus, nous pouvons penser qu’il s’agit d’une opinion personnelle car l’auteur utilise la première personne du singulier « Je viens », cela révèle qu’il tente de nous faire savoir le problème auquel il fait face.

En outre, la honte est d’une durée indéterminée, elle sera plus ou moins longue et important selon l’objet de nos actes. De cette façon comme le dit si bien l’auteur « ce geste colle à moi », on aimerait s’en débarrasser mais cette décision revient à autrui, spectateur de nos actes. Malgré ce sentiment désagréable, l’auteur laisse le jugement à autrui en acceptant son « geste maladroit » : « je ne le juge ni le blâme, je le vis simplement » cette phrase pourrait renvoyer à une acceptation de soi et plus particulièrement de ces gestes désobligeants.

Toutefois, la troisième phrase commençant par la conjonction « mais » implique que cet opinion est erroné, réalisant que ce geste qu’il avait jusque là si bien accepté se retrouve dévoilé à autrui « voici tout à coup que je lève la tête : quelqu’un était là et m’a vu ». C’est à ce moment précis que l’acceptation de soi laisse finalement place au sentiment de honte. Le regard d’autrui se transforme en révélation et nous fait réfléchir sur ce que l’on vient de faire « je réalise tout à coup toute la vulgarité de mon geste et j’ai honte ». Autrui en tant que l’être questionnant de ce tel geste nous a dans un sens permis d’en réaliser l’importance tout en nous faisant culpabiliser et c’est à ce moment précis que la honte surgit.

Deuxièmement, l’apparition à autrui en tant que conducteur direct à la conscience de soi est vivement expliquée. La phrase de la ligne 5 « J’ai honte de moi tel que j’apparais à autrui » marque une transition entre le premier argument expliquant que la honte se base sur autrui et entre l’argument suivant : la conscience de soi en tant que honte de soi. Si quiconque ne s’était aperçue de cette conduite, nous nous en serions sûrement jamais rendu compte, c’est la présence d’autrui qui nous permet de nous questionner sur nos faits et gestes et de les analyser un par un. Dans la phrase suivante « Et, par l’apparition même d’autrui, je suis mis en mesure de porter un jugement sur moi même comme sur un objet…» l’auteur justifie son propos précédent en expliquant que la honte de soi se fait par le jugement que l’on émet sur nous même, nous sommes les acteurs de notre sentiment de honte, le regard des autres pourrait être

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