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Fiche : Code. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juillet 2015  •  Fiche  •  2 858 Mots (12 Pages)  •  941 Vues

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BTS1 Chapitre 9: l’évolution des structures

juridiques

L’activité  de  l’entreprise  connaît  parfois  des  difficultés  plus  ou  moins  grandes.  Il  est  utile,  voire

indispensable,  de savoir les  analyser   pour prévenir  une  dégradation  profonde de la situation et pour

exploiter  à  bon  escient  les  diverses  procédures  juridiques  adaptées  à  la  gravité  de  ces  difficultés .

L’entrepreneur  et  les éventuels  associés  ne  sont pas les  seuls dont les  intérêts peuvent  être  menacés

par  les  difficultés  de  l’entreprise :  tous  les  créanciers,  les  salariés  en  particulier,  peuvent  subir  des

répercussions, qui sont prises en compte par le droit .

1. Analyser les difficultés de l’entreprise

A. La place centrale de la prévention des difficultés

Lorsque l’entreprise  a des  difficultés telles qu’on peut  s’interroger sur  sa capacité  à  les surmonter, le

droit  prévoit  des  dispositifs  susceptibles  de  l’aider  à  ne  pas  disparaître,  à  ne  pas  connaître  la

« faillite ».

Sur ce point, les règles anciennes étaient d’une extrême sévérité à l’égard du dirigeant qui n’avait pas

su faire face à ses créances : s’il était en « cessation de paiement », le débiteur devait être écarté de la

vie des  affaires. Le droit de l’entreprise  en difficulté a sensiblement évolué avec différentes lois, dont

la  plus  récente  est  la  loi  du  26 juillet  2005,  modifiée  par  l’ordonnance  du  18 décembre  2008.  Ces

textes  sont  marqués  par  la  recherche  de  solutions  pour  favoriser  la  sauvegarde  de  l’entreprise  et

faciliter  sa  réorganisation,  au  service  de  trois  objectifs  complémentaires :  la  poursuite  de  l’activité

économique, le maintien de l’emploi et l’apurement du passif.

B. Les outils de prévention des difficultés

1. La comptabilité

La  tenue  de  la  comptabilité  sert  à  prévenir  les  problèmes  car  elle  est  un  outil  d’analyse  des

performances :  la  transparence  des  résultats  permet  d’éviter  qu’une  entreprise  s’enfonce  dans  la

dégradation  de  ses  résultats  jusqu’à  un  point  de  non-retour.  C’est  la  raison  pour  laquelle  toute

personne  physique  ou  morale  ayant  la  qualité  de  commerçant  est  tenue  d’établir  une  comptabilité

régulière et de dresser à la clôture de chaque exercice des comptes annuels en vue des enregistrements

comptables et  de  l’inventaire. Il  faut  voir  dans cette  obligation une chance  de  détecter les  premières

difficultés et d’attirer l’attention, tant de l’entrepreneur que de ses partenaires.

2. L’alerte des dirigeants

Le  dirigeant  de  l’entreprise  peut  manquer  de  lucidité  face  aux  difficultés  naissantes.  Il  peut  être

impératif  de  lui  faire  prendre  conscience  des  dérives  dangereuses  de  la  situation,  parfois  liées  à  sa

gestion. Aussi la loi prévoit-elle des dispositifs d’alerte.

Le  comité  d’entreprise  représentant  les  salariés,  les  associés  et  le  président  du  tribunal  ont  le  droit

d’alerter  le dirigeant  et de lui  demander  des  explications face  à une évolution  de l’entreprise  qui les

inquiète.

Le commissaire aux  comptes, chargé de contrôler la régularité et la véracité des  comptes  des sociétés

anonymes et de toutes les sociétés importantes, est pour sa part tenu à un devoir d’alerte, en présence

de faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation.


C. La cessation de paiement

La cessation de paiement est un état caractérisé par de graves difficultés.

C’est la  situation  d’une  entreprise qui  se  trouve  dans l’impossibilité de faire  face  au  passif exigible

(toutes les dettes certaines et exigibles) avec son actif disponible (toute la trésorerie disponible et tout

ce qui peut être converti immédiatement en liquidités).

L’entreprise  peut connaître  des  problèmes  sérieux, en  particulier  de trésorerie, sans être  en  cessation

de paiement. Les dispositifs juridiques de traitement des difficultés diffèrent donc selon les cas.

2. Caractériser les procédures face aux difficultés de

l’entreprise

A. Les procédures en l’absence de cessation de paiement

En l’absence  de  cessation  de paiement, la  prévention doit  jouer  son  rôle  au service du  sauvetage  de

l’entreprise.  Dans  cette  situation,  le  dirigeant  de  l’entreprise  en  difficulté  peut  se  tourner  vers  une

procédure amiable de conciliation ou préférer la procédure judiciaire de sauvegarde.

1. La procédure amiable de conciliation

La conciliation vise à obtenir un arrangement entre le débiteur et ses créanciers, grâce à l’intervention

d’un  conciliateur  désigné  par  le  tribunal.  Sa  tâche  consiste  à  convaincre  les  créanciers  qu’ils  ont

intérêt à faciliter le  sauvetage de l’entreprise et qu’ils peuvent y contribuer en accordant des délais de

paiement,  des  reports  d’échéances,  voire  l’effacement  partiel  de  dettes.  La  conciliation  ne  peut

intervenir  que  dans  la  confidentialité,  pour  que  les  partenaires  de  l’entreprise  lui  gardent  leur

confiance. Révéler les problèmes rencontrés par le débiteur serait une cause de leur aggravation.

En cas de succès de  la démarche du conciliateur, l’accord avec les  créanciers s’impose à eux, comme

n’importe quel engagement contractuel.

2. La procédure judiciaire de sauvegarde

La  procédure  de  sauvegarde  est  ouverte  sur  demande  d’un  débiteur  qui  n’est  pas  en  cessation  de

paiement  mais  qui  justifie  de  difficultés  qu’il  n’est  pas  en  mesure  de  surmonter.  Le  tribunal

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