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TPE hommogamie

Dissertation : TPE hommogamie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2019  •  Dissertation  •  4 353 Mots (18 Pages)  •  695 Vues

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Sommaire

Introduction                                                                                                                          p 2

  1. L’homogamie en France depuis les 30 glorieuses
  1. Constat général                                                                                        p 3
  1. L’évolution de l’homogamie selon l’âge                                              p 3-4
  1. L’évolution des lieux de rencontre
  1. Stratégie selon le milieu social                                                                p 4
  1. L’allongement des études « l’homogamie de diplôme »                    p 5
  1. Les nouveaux moyens de rencontre
  1. Les rencontres télévisées                                                                         p 7
  1. Les sites de rencontre                                                                               p 8

Conclusion                                                                                                                             p 9

 


En 1999, près d’un couple sur trois est composé de deux personnes de même position sociale, soit deux fois plus que si les couples s’étaient formés au hasard.

L’homogamie peut être considérée comme un symptôme de la structure sociale, c'est-à-dire que les relations qui unissent les individus résultent de l’homogamie. Pour se rencontrer deux personnes doivent avoir une proximité spatiale et culturelle, il faut que les conjoints potentiels partagent le sentiment d’avoir une proximité suffisante dans leurs statuts sociaux pour pouvoir former un couple. De nos jours, les couples se rencontrent de plus en plus à l’extérieur du cadre familial et à l’aide de nouveaux moyens de rencontre.

Nous tenterons de savoir si l’évolution des moyens de rencontre a permis de conforter ou de réduire l’homogamie en France. Pour cela nous étudierons dans un premier temps l’évolution globale de l’homogamie puis, dans un second temps l’évolution des lieux de rencontre, et nous verrons ensuite deux nouveaux moyens de rencontre en nous intéressant à la place que l’homogamie occupe dans ces  moyens de rencontre.


Tout d’abord, il est bon de définir les termes utilisés dans notre étude afin de comprendre l’intégralité de notre TPE. Nous allons beaucoup parler d’homogamie, c’est le fait d’être en couple avec un individu de même statut social que le sien. Le contraire de l’homogamie est l’hétérogamie. L’endogamie est l’obligation pour un membre d’un groupe social de se marier avec un membre du même groupe, cette obligation est généralement voulue par la famille.  

D’après le dicton « qui se ressemble s’assemble » nous verrons quelle importance joue le milieu social dans cette ressemblance. L’évolution de l’homogamie n’est pourtant pas très étudiée par les sociologues français ni même européens. Les dernières données sur le sujet datent de 1999 («Homogamie socioprofessionnelle et ressemblance en termes de niveau d’études : constat et évolution au fi l des cohortes d’unions », enquêtes menées par  Mélanie Vanderschelden). Le travail du sociologue Milan Bouchet-Valat, (« Les rouages de l’amour et du hasard » en 2015) permet d’actualiser ces données. La thèse de Bouchet-Valat montre, à l’aide des données de grandes enquêtes, que l’homogamie s’est nettement affaiblie du point de vue du diplôme, de l’origine et de la classe sociale au cours des quarante dernières années en France.

L’homogamie de diplôme, de classe sociale et d’origine sociale aurait toutes trois diminuées. Parmi les trois « types » d’homogamie, l’homogamie de diplôme est celle qui a le moins diminué cela est due à l’allongement des études. Le taux de couples endogames du point de vue du diplôme a baissé de 47 % en 1969 à 27 % en 2011. Mais le taux d’endogamie observé reste tout de même supérieur à celui attendu comme nous le verrons ultérieurement dans notre TPE.

Pour l’homogamie de la classe sociale, il faut tout d’abord rappeler que, durant la période que nous étudions, le taux d’activité des femmes âgées de 30 à 59 ans a très nettement augmenté, passant de 47 % à 85 %, ce qui est censé favoriser l’évolution ou du moins la stabilité de l’homogamie.

Le taux d’endogamie qui est attendu en situation de choix aléatoire du conjoint est resté très stable, aux alentours de 15 % ; en revanche, le taux d’endogamie observé a baissé, passant de 32 % à 23 %, soit 9 point de pourcentage en moins. Le scénario est donc le même que pour la classe sociale des conjoints, avec la différence que, la part de couples endogames attendue est plus élevée que pour la classe sociale des conjoints sûrement due au fait aux marques de la socialisation primaire et au poids de la famille qui, bien qu’en diminution, reste élevé surtout dans la classe « supérieure ».

L’homogamie est plus présente chez les vieux couples que chez les jeunes couples. On remarque une baisse générale de l’homogamie, celle-ci est due à l’évolution de la vie quotidienne et de l’urbanisation. En effet les habitants de province n’avaient pas la possibilité de se marier avec d’autres personnes que celles de leur entourage car à l’époque les habitants de province ne quittaient pas leurs villages. Ils n’en ressentaient pas le besoin, ils ne voyageaient pas beaucoup, à cause du manque d’argent, et se mariaient donc avec les gens de leur entourage, souvent de la même classe sociale.

Mais ce n’est pas tout car le besoin de partager les mêmes normes et valeurs était important, ainsi que d’avoir les mêmes goûts pour maintenir le rang social.

Aujourd’hui c’est encore le cas, car partager les mêmes goûts que son conjoint est essentiel.

L’Immigration a également joué un rôle essentiel dans la baisse de l’homogamie car, à partir des années 1970, la main d’œuvre était très demandée en France et en particulier dans les villes, c’était donc le début d’un brassage social.

Une autre explication de la baisse de l’homogamie en général est qu’à l’époque le mariage ne finissait presque jamais en divorce. Aujourd’hui un mariage sur deux finit en divorce. Les deux individus qui se remarient, font moins attention à la richesse et à la classe sociale de leur nouveau conjoint, par rapport à l’attention accordée à ces deux facteurs lors de leur première union. Ce regard différent sur ces deux facteurs est dû au fait que leur vie soit déjà construite, ils ont généralement des enfants et un patrimoine. Les personnes ne veulent pas reproduire les mêmes erreurs qu’auparavant et vont donc essayer de nouvelles expériences, en se souciant moins de la situation sociale de leur nouveau partenaire.

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