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Lettre à la manière de Montesquieu

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Par   •  19 Avril 2022  •  Lettre type  •  547 Mots (3 Pages)  •  495 Vues

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Hanna à Kate

Ma chère amie,

Cela fait tout juste deux semaines que je me trouve à Paris, ayant déjà été offusquée à plusieurs reprises des folies du peuple français. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour réaliser la présence d’un mode de vie monotone chez les Parisiens, qui ne semblent pas avoir une quelconque notion de dignité ou de solidarité, et dont l’argent demeure la seule préoccupation. Tu serais outrée d’apprendre, qu’un Parisien ne sourit jamais, fermant toute porte à la communication. Leurs regards sont vides, sans vie, formant un accès immédiat vers le néant. Ainsi, j’ai eu de la peine à distinguer des humains dans ces corps, semblables à des machines dont la fumée noire obscurité les cœurs.  La chose avance sans prêter d’attention à ce qui l’entoure, trop absorbée par son téléphone, qui finalement est son semblable, n’étant pas dotée de pensée et capable de réfléchir. Tu ne me croirais pas si je te disais le nombre de fois où j’ai été heurtée par un Parisien, au galop, qui au lieu de me présenter ses excuses, me dévisageait, sa mâchoire s’affaissant et son regard me traquant comme si j’étais une attraction de foire.

 Tu juges bien que l’insouciance exprime des français un caractère individualiste, sans harmonie et une vision de la société de « chacun pour soi », ce qui m’oblige à évoquer l’importance accordée à l’argent dans ce peuple. Tu n’es certainement pas sans savoir que depuis le début du confinement, la France connait une crise dans le domaine économique. J’ai donc été affectée d’apprendre qu’ici, les transferts monétaires sont de l’ordre de l’irréel. Il ne m’est pas arrivé une seule fois d’observer un Parisien quitter une échoppe sans avoir épuisé au minimum 3000 pesos philippins, pour des dépenses se portant vers des achats futiles et dépassant leurs besoins. J’ai été bien entendu outrée par ce constat, me remémorant les bidonvilles de Manille et les pleurs des malheureux enfants succombant à la faim. Chez nous, il nous faut deux semaines entières de travail pour acquérir la maudite somme de 100 euros, permettant uniquement la survie, et des achats relatifs au besoin, qui, en France, s’évaporent dans l’achat d’un simple morceau de tissus. Vois-tu, la folie des dépenses parisiennes est si acharnée, que les billets et les pièces ne sont plus d’actualité ici, on utilise un objet appelé « carte bleue », avec lequel il suffit de taper quelques chiffres et notre fortune est éradiquée en l’espace d’une seconde, permettant de dépenser sans compter. Lors de mes quelques jours à Paris j’ai pu constater combien leurs vies étaient différentes des nôtres, devant les magasins, un nombre exorbitant de parisiens attendaient. J’ai été choquée de découvrir l’indécence des français vis-à-vis du phénomène des « soldes », durant lequel les prix diminuent pour un court moment, restant tout de même vraiment excessifs selon ma vision des choses. Or, il m’a fallu peu de temps pour comprendre que l’argent, qui envoute les français ne provoque qu’un bonheur abstrait. Les machines parisiennes ne consomment en réalité que pour maintenir une vision paradisiaque de leur vie maussade. C’est pourquoi, je ne suis en aucun cas envieuse de leur trésor temporel, puisque chez nous, la richesse est plus grande, l’amitié étant plus fructueuse que la soif de biens.

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