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Lettres Persanes 161, Montesquieu 1721

Compte Rendu : Lettres Persanes 161, Montesquieu 1721. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2013  •  1 674 Mots (7 Pages)  •  7 303 Vues

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Texte 1 : Lettres persanes, Montesquieu 1721

Introduction :

Les lettres persanes est un roman épistolaire parut anonymement en 1721. Il met en scène 2 voyageurs persans Usbeck et Rica qui découvrent étonnés et parfois amusés les mœurs, les institutions politiques et religieuses de la France du début 18e s. Le regard étranger qui guide leur réflexion permet de brasser une vision critique et satirique de la société occidentale. Cependant l'Orient, l'organisation de la société orientale sont également présents notamment dans la dernière partie de l’œuvre. Les 15 dernières lettres évoquent en effet le drame du sérail, sous la forme d 'une tragédie orientale. On apprend que les femmes se dérobent et violent les lois du sérail, du harem.

Parmi celles ci, Roxane favorite du Sultan, la plus belle et courtisane du Sultan vient d’être surprise dans les bras d'un jeune homme, son amant que l'on a aussitôt mis à mort. Condamnation ordonné par le sultan lui même. Roxane rebelle par cet acte sanguinaire écrit une ultime lettre au sultan alors que le poison qu'elle vient d'avaler inocule progressivement la mort. Le texte étudié est donc cette dernière lettre 161(CLXI).

On se demande alors comment Roxane dans cette lettre poignante fait de sa mort une revendication de la liberté ? Quelle signification revêt la mort de Roxane dans cette lettre d'aveu et de revendication de la liberté ?

Plan:

Nous proposons dans un 1er temps la dimension tragique de cette lettre, par l'entremise de Roxane véritable héroïne de tragédie avant de nous intéressé aux caractères subversible de cette mort choisi.

I/ Roxane agit comme une héroïne tragique

elle meurt dans les fureurs et les plains d'une héroïne tragique. Raconté dans un langage tragique utilisé dans cette lettre. On retrouve les caractéristiques d'une héroïne de tragédie classique à celle de Phèdre.

A/ Fureur et défis d'une femme meurtris humilié

cette fureur est visible dans le face à face qui s'installe dans le début de cette lettre entre elle, épouse révolté et lui le despote hais Usbeck. Toutes les phrases commencent par ce « je »qui se dresse violemment face au « tu » . Ce face à face s'organise sous le mode polémique et brutale, ici s'exprime fureur et colère : citation « je t'ai trompé l.1; je me suis jouée de ta jalousie l.1; j'ai séduit tes eunuques l.1; comment as tu pensé que je fusse assez crédule... l.9»

cette violence rappelle la haine proférée par toute héroïne de tragédie. De plus la haine et la violence est traduite par ces adverbes de négations et d'affirmations « l.1 oui, je t'ai trompé ; l.12 non:j'ai pu vivre dans la servitude... » qui vise la détermination du personnage. Le défis qui est propre à toute héroïne de tragédie est perceptible dans l’emploie de certains verbes qui renvoient la tragédie victorieuse lorsqu'elle avoue qu'elle l'a berné « l.1 j'ai séduit tes eunuques ; je me suis jouée de ta jalousie... », le jeu de masque auquel elle s'est livré. La fureur vengeresse est également présent incarné par l'omniprésence du « je ». ce je s'affirme et s'oppose à l'image de la courtisane soumise, elle n'est plus objet mais sujet. Ce « je » vengeur est aussi remplit d'orgueil, elle devient l'égal du sultan d'ailleurs voir même domine t elle le, dans bon nombre de phrases le sultan apparaît objet « l.24 je te trompais ; j'ai séduis l.1 ; je me suis jouée de ta jalousie ».Cette domination est perceptible par l'antithèse « l.2 j'ai su de ton affreux sérail, faire un lieu de délices et de plaisirs » elle a donc le pouvoir par le jeu de masque, le mensonge renversé par l'ordre despotique d'Usbeck. Cet aveu est remplit d'orgueil tout comme toute héroïne de tragédie, elle savoure sa vengeance.

B/Langage tragique de Roxane

Sous le coup de l'exaltation Roxane emprunte aussi le langage tragique, aussi relève t-on la figure de l'amplification qui donne à cette parole vengeresse une forme tragique L.1 à 3.

Chaque groupe nominale qui succède à l'autre vise ici à l'amplification, elle traduit aussi à la délectation de Roxane dans l'aveu de tromperie. Utilisation de la tromperie à valeur ironique « L.23 tu me croyais trompée » qui révèle l'illusion dans lequel elle a bercé le sultan. On relève aux lignes 5, 9 et 11 des questions oratoire qui visent à révéler le despotisme et l'autorité d'Usbeck. Les antithèses sont aussi révélatrice de verbes tragique « l.12 servitudes/libre ; l.20/21 amour/haine ». La répétition du verbe mourir résonne en échos tous au long du texte de sorte à ce que jamais les lecteurs nous et Usbeck n'oublions que le sort de Roxane est déjà joué. Roxane va même jusqu'à emprunter un lyrisme tragique ainsi la dernière phrase est fondé sur une musicalité faites d'assonance en M et allitérations nasales en O, UN «  l.27 la plume me tombe des mains ; je sens affaiblir jusqu'à ma haine ; je me meurs. » Le dernier mot bref rapide s'achève sur la dentale (consonne) dur du R, subjective de la mort, du dernier souffle qui emporte l’héroïne.

C/ suicide pathétique

Le suicide est pathétique, le tragique est prouvé par ce pathétique. A l'image de Phèdre, Roxane décide de mourir par le poison(arme la plus noble du suicide héroïque,

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