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Plan Détaillé : Les Contemplations, Livre II, XV

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Par   •  22 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  1 194 Mots (5 Pages)  •  1 530 Vues

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Plan Détaillé

Hugo, Les Contemplations, Texte 1 : Livre II, XV

Introduction :

Recueil poétique paru en 1856, Les Contemplations se définissent comme les « Mémoires d’une âme », selon leur Préface. Tout en reprenant le lyrisme traditionnel de la remémoration, V. Hugo construit son œuvre selon une double dynamique. D’une part, l’ensemble des 6 livres suit la progression linéaire des âges de la vie, au besoin à l’aide d’une datation fausse chronologiquement mais poétiquement vraie. D’autre part, la pensée suit une dynamique circulaire, retraçant une ascension spirituelle, autour d’un centre, point d’émission et terme de son parcours, la mort. Celle-ci, celle de sa fille Léopoldine au sens physique, comme symbolique et politique par l’expérience de l’exil, définit Les Contemplations comme le recueil d’une âme éternelle et divine.

Le livre II, “L’âme en fleur”, traite de l’amour et est principalement inspiré de la relation entre Juliette Drouet et l’auteur qui a duré plus de cinquante ans. Le texte étudié, “Paroles dans l’ombre”, poème XV du livre deuxième, s’apparente aux lamentations de l’amante d’Hugo. En effet, celle-ci est négligée par son compagnon laborieux. On étudiera d’abord les caractéristiques de la place de la maîtresse dans son couple puis les spécificités de sa plainte.

I. v.1-12 : La place de l’amante dans son couple.

1. v.1-4 : Observation.

- Une posture de soumission ainsi qu’un aveu de culpabilité : “C’est vrai, j’ai tort de vouloir mieux” v.1 démontre une admission de l’erreur dans laquelle se trouve la compagne de l’auteur ; Valorisation du temps écoulé : “Les heures sont ainsi très doucement passées” v.2 illustre la relativisation de l’amante sur son sort.

- Un regard unilatéral : “mes yeux ne quittent pas vos yeux” épanadiplose v.3 et “je regarde” pronom personnel v.4 attestent d’une absence de réciprocité.

- Un auteur distrait et absent : “vos yeux Où je regarde aller et venir vos pensées” personnification et métaphore v.3-4 assurent l’implication à outrance d’Hugo dans la littérature. Ses yeux ne servent pas à voir mais à penser.

→ Premier constat d’une relation déséquilibrée où règne une absence de réciprocité et d’investissement de la part de l’écrivain. Les envies de changements, de révolte, de l’amante sont réprimées par sa propre conscience.

2. v.5-8 : Un amour altruiste et bienveillant.

- Premiers éléments d’une plainte : un bonheur partiel : “Vous voir est un bonheur ; je ne l’ai pas complet” parallélisme syntaxique à valeur antithétique v.5.

- Une posture serviable : “Je veille (…) A ce que nul fâcheux ne vienne ouvrir la porte” v.7-8 atteste d’une volonté d’empêcher toutes contrariétés et tout mécontentement à Hugo.

- Une connaissance absolue : “je sais tout ce qui vous déplait” hyperbole v.7 renvoie au fait que l’amante connaît l’auteur, ses goûts et ses envies autant que lui-même. Elle a appris à le connaître.

→ A défaut d’être heureuse, l’amante agit pleinement pour que son compagnon le soit tout en se convaincant que sa situation est satisfaisante. Cf “Sans doute, c’est encor bien charmant de la sorte !” tournure exclamative v.6.

3. v.9-12 : Un couple paisible.

- Une scène sereine et reposante : Champ lexical de la douceur et de la légèreté : “petite en mon coin près de vous” v.9 + “colombe” + “J’entends (…) le bruit paisible et doux” v.11 + “plume” v.12.

- Une amante attentionnée : “Je me fais bien petite” v.9 et “Je ramasse parfois

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