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Victor Hugo, Les Contemplations, livre III, « Les Luttes et les Rêves », II, « Melencholia » (vers 113 à 146), avril 1856

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Par   •  5 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  499 Mots (2 Pages)  •  1 996 Vues

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Victor Hugo, Les Contemplations, livre III, « Les Luttes et les Rêves », II, « Melencholia » (vers 113 à 146), avril 1856

Je vais dans cette partie développer les terribles conditions  de travail des enfants évoquées par Victor Hugo dans son poème.

        Victor Hugo a écrit ce poème en 1856, date à laquelle l’industrialisation et les progrès techniques sont en plein essor. C’est aussi une date qui correspond à une période où l’écart entre les classes sociales est très important. D’un côté se trouve la classe bourgeoise qui jouit d’un certain confort, de privilèges, et de l’autre le monde ouvrier et sa misère. Les enfants de ce monde ouvrier travaillent donc quand ils sont en âge de le faire.

Victor Hugo cherche, dans ce poème, à dénoncer le travail des enfants dans les usines et les mines, mais également la misère dans laquelle ils vivent. Il décrit des conditions de vie et de travail qui ne sont pas compatibles avec l’enfance, et ce dès le début : « Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit » (v. 2). L’auteur met en opposition l’innocence incarnée par l’enfant et le mal qu’ils subissent. Il utilise des répétitions pour marquer l’aspect à la fois monotone et terrifiant de leur travail : « dans la même prison le même mouvement » (v. 6) : le mot « même », répété, insiste sur le fait que les enfants n’ont qu’un lieu d’activité, assimilé à une sanction, comme l’exprime le terme « prison ». Dans cet autre exemple : « jamais on ne s’arrête, jamais on ne joue » (v. 11), le terme « jamais »  renvoie à l’idée que le temps ne leur appartient pas, ils ne peuvent ni jouer ni se reposer. Le parallélisme de construction , dans ce même vers 11, est renforcé par le rythme binaire des deux ensembles de 6 pieds, ce qui fait entendre la monotonie de l’existence des enfants. Les conditions de travail sont terribles, l’auteur emploie une personnification pour comparer la machine sur laquelle ils travaillent à un monstre qui les broie : « Accroupis sous les dents d’une machine sombre, / Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre » (v. 7-8). Les mises en opposition, presque des antiphrases, permettent de déceler  facilement l’idée que les enfants ne sont pas à leur place ; « innocents dans un bagne, anges dans un enfer »(v. 9).  L’atmosphère est diabolique, infernale : « tout est d’airain tout est de fer »(v. 10), illustre l’environnement uniquement composé de fer, de métal ; « la cendre est sur leur joue »(v. 12) évoque le feu, la chaleur. Victor Hugo souligne aux vers 23 et 24 que le travail doit être saint, généreux et doit surtout rendre l’homme heureux. Or ici, le travail est dur, obligatoire, et surtout fait par des enfants dans des conditions abominables. Les hommes se servent ici des enfants comme des outils.

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