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Olympe de gouges

Analyse sectorielle : Olympe de gouges. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 522 Mots (7 Pages)  •  508 Vues

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Introduction :

Lors de la Révolution française, les privilèges de la noblesse et du clergé sont abolis. Revendiquée par les penseurs des Lumières et inscrite dans la devise française, l’égalité ne s’applique pourtant pas à la moitié de la population, puisque les femmes sont toujours considérées comme inférieures aux hommes. Olympe de Gouges cherche ainsi à remédier à cet état de fait en complétant les acquis de la Révolution pour permettre une meilleure organisation de la société et, à terme, la paix au sein de la nation. Sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, publiée en 1791, revient en ce sens sur les droits et les devoirs des femmes en proposant une réécriture de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Avant d’entamer la liste de ses articles, Olympe de Gouges s’adresse aux hommes, puis à l’Assemblée nationale. Dans une double stratégie argumentative, elle donne à voir les injustices faites aux femmes, et souligne l’avantage-commun que les deux sexes retireraient d’une réelle égalité. Pour ce faire, elle s’appuie dans un premier mouvement sur une stratégie d’attaque envers les hommes et dans un second mouvement sur une stratégie de défense des femmes. L’extrait étudié se situe à la suite des articles de sa déclaration, c’est le début du postambule, dans lequel elle s’adresse aux femmes.                                                                       Nous verrons donc à l’issue de l’analyse de cette œuvre, comment ce postambule conduit-il au combat pour l’égalité des sexes ?                                                                                                                             Dans un premier temps nous aborderons la prise de conscience des femmes face à leur condition, puis nous évoquerons les droits négligés et enfin dans une dernière partie nous traiterons de l’appel à la révolte.

1ère partie : (l.1/l.9) “Prise de conscience des femmes face à leur condition”

2nde partie : (l.9/l.22) “Les droits négligés”

3ème partie : (l.23/l.32) “L’appel à la révolte”

1ère partie :

 On observe dès la 1ere phrase un procédé rhétorique visant à attirer l’attention d’une personne. En effet l’apostrophe “Femme, réveille-toi” montre l’envie de l’autrice que les femmes prennent conscience de leur condition. “Femme” désigne par le sexe l’intégralité de la population féminine, renforçant la prise de conscience globale et traversant alors les classes sociales car ne différenciant pas les pauvres des riches.  La phrase suivante grâce au mot “tocsin” l’autrice sonne l’alerte, de plus à travers une forme d’hyperbole “se fait entendre dans tout l’univers”, permet de renforce une nouvelle fois la variété de son publique par l’universalité de son discours et la portée générale. Après elle utilise une injonction qui est synonyme de conseil ou d’ordre. Ce qui permet donc à la femme de se réveiller face à ce qu’elle vie. A travers un argument d’autorité, avec comme figure suprême la nature elle déconstruit les principes et appuie les idées des lumières au sujet de la monarchie absolue. Elle les déconstruit en s’appuyant également sur une énumération “de fanatisme, de superstition et de mensonges.”. Elle utilise après une métaphore pour symboliser les Lumières, qui de par leur idée ont permis l’ouverture d’esprit, et la fin de la monarchie absolue. Les lumières ici apparaissent comme une lumière éclaircie dans la nuit. Cependant dès la phrase d’après elle nous montre à quel prix c’est fait cette révolution. Elle parle des anciens pauvres devenus citoyens “L’homme esclave”. Ici la femme n’est pas citée montrant que ses fers à elle n’ont pas encore été brisés. Il y a après une personnification des sexes en couple faisant également un parallèle avec la situation des sexes aux seins des familles. Dans lequel le sexe masculin est injuste envers les femmes. Cette dernière phrase permet de piquer les femmes et de les faire prendre conscience avec un parallèle avec leur vie réelle. C’est un argument d’expérience.

 

2nde partie :

On peut également retrouver dans ce début de deuxième partie une apostrophe doublée d’une anaphore avec la répétition du mot “femme” les appelants une nouvelle fois à réagir. Elle pose d’ailleurs à la suite de cette anaphore une question rhétorique aux Femmes. La notion d’aveuglement renvoie aux lumières et donc au fait que malgré “l’éclaircie dans la nuit”, les femmes sont toujours dans l’obscurité, oubliée. L’autrice pose après une question très concrète aux femmes leur permettant de réfléchir sur leur vie et ce qu’elles ont réellement gagné ou non à la suite de la révolution. A l’aide de d’un adverbe “plus” elle effectue une gradation ainsi qu’une certaine forme de parallélisme de construction. Ça crée une forme de paradoxe, les femmes ont aidées les hommes à se libérer, cependant elles ont récolté plus de mépris de leur part. Dans la suite du texte elle fait référence à la monarchie absolue avec “Dans les siècles de corruptions”. Elles régnaient que sur les sujets du roi. Mais maintenant que la monarchie absolue est tombée, ces anciens sujets du roi sont devenus des citoyens et sont donc devenu plus redoutable. Elle peint ici la révolution comme une défaite des femmes. Avec “que vous reste-t-il donc”, l’auteure souligne l’urgence de la situation actuelle. Les femmes sont démunies et n’ont plus rien pour elle. A l’aide d’un argument d’autorité, l’autrice dit aux femmes de réclamer leur droit qui leur sont du. Elle montre que les sexes sont égaux par nature et que seule la corruption est la cause de ces inégalités. Elle veut donc prévenir toute forme de corruption pour assurer cette égalité naturelle. L’auteure va cependant rassurer les femmes quant au bien-fondé de leur démarche de demande de l’égalité. De plus grâce à une périphrase “le bon mot du législateur des noces de Cana” représentant le Christ, ainsi que grâce à la question rhétorique d’avant émettre une critique à l’égard du christianisme qui est un système opprimant les femmes. De plus elle va créer par la suite un parallèle entre le christianisme qui gérée la plupart de notre politique avec l’Assemblée nationale, montrant qu’elle exerce également la même forme d’oppression. L’autrice se met ensuite dans la peau des femmes et répond à leur place, avec le pronom tout elle nous montre qu’une fois de plus les hommes et les femmes sont égaux.

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