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Olympe de Gouges, déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791)

Commentaire de texte : Olympe de Gouges, déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  789 Mots (4 Pages)  •  11 499 Vues

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TEXTE 3 : Olympe de Gouges, déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791)

  1. Une dénonciation émue de la condition féminine

  1. Dénonciation du pouvoir des hommes sur les femmes

Pour défendre le droit des femmes, Olympe de Gouges rédige une déclaration empreinte de passion. Elle conteste avec vigueur, dans son avant-propos, la primauté masculine et utilise pour cela un lexique politique comme le montrent les expressions suivantes : « souverain empire »,  « opprimer », «  empire tyrannique »,  « commander en despote. L’emprise de l’homme sur les femmes est donc bien assimilée aux formes les plus contestables d’exercice politique que la Révolution prétend d’ailleurs abattre. Olympe de Gouges montre le décalage des hommes avec leur temps, nommé ici comme «  un siècle de lumière et de sagacité ». Tout montre ici que l’homme prétend jouir d’un pouvoir obsolète et notamment l’antithèse entre l’expression hyperbolique : «  l’ignorance la plus crasse » qui le qualifie  et « siècle de lumière 

  1. Le registre polémique : l’indignation et la critique des hommes

 Le discours de l’écrivain est marqué par l’indignation comme le montre la forme oratoire accusée de l’avant-propos : l’apostrophe adressée à l’homme dès la 1ère ligne, les questions qui sont autant de reproches implicites : «  es-tu capable d’être juste ? » «  qui t’a donné le souverain empire ? ». Le registre est ici clairement polémique : l’écrivain entre en débat, en tant que femme, avec celui qui exerce un pouvoir injuste et met en cause les fondements de ce pouvoir : les questions empreintes d’ironie ( « ta force ? ton talent ? ») conteste à l’homme tout droit à affirmer sa supériorité. Son indignation éclate enfin dans le dernier temps de l’avant-propos au travers de l’accumulation de termes péjoratifs associés à l’homme : « bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré ». Elle le montre ici clairement comme un monstre en son temps

  1. La solennité de la déclaration

 Le préambule marque cependant un changement de ton et le passage d’une grande violence polémique à une grande solennité. C’est ce que montrent les phrases déclaratives qui jouent sur des procédés d’emphase en particulier grâce aux accumulations d’adjectifs et de noms : « les mères, les filles, les sœurs », «  les droits aliénables et sacrés de la femme ». La colère fait place à la gravité au moment d’énoncer pleinement les droits de la femme.

  1. Un plaidoyer argumenté en faveur des femmes

  1. Sa principale revendication

Olympes de Gouges s’emploie ici à défendre ce qui est sa principale revendication, le droit des femmes à une représentation politique égale à celle des hommes : « les mères, les filles, les sœurs […] demandent d’être constituées en Assemblée Nationale. » Il s’agit d’obtenir par là même le droit à l’égalité qui constitue le premier article de la Déclaration. Le recours au rythme ternaire (mères / filles / sœurs) est sans doute un moyen de légitimer cette revendication en rappelant les droits étroits qui unissent les hommes aux femmes.

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